
Le sucre et les vapoteuses sont dans le viseur des parlementaires. Selon BFM, les débats autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale se concentrent désormais sur la fiscalité comportementale. Une expression qui désigne les taxes sur certains comportements de consommation qui peuvent nuire à notre santé. Parmi elles, l’excès de sucre ou encore la vapoteuse. Les députés ont déposé une quinzaine d’amendements pour alourdir la taxation sur les boissons sucrées tels que les sodas, les jus de fruits ou même sur l'alcool. Plus particulièrement, des amendements prônent une nouvelle taxe de 21 euros par quintal pour les produits qui contiennent plus de 5 % de sucre. Un amendement prévoit aussi d’assimiler les produits de vapotage au tabac, étant donné leurs effets néfastes sur la santé.
Et cette discussion en cours n’est pas étonnante. En effet, la France, selon les données récoltées d’un classement des pays «les plus moralisateurs» publié par l’Institut économique Molinari, relayé par BFM, serait en onzième position, mais grimpe à la quatrième place sur le critère du tabac, ou encore à la septième place sur le critère du sucre.
Des taxes qui fragilisent les filières
Selon une autre étude, menée par l’Inrae et la Toulouse School of Economics, et toujours relayée par BFM, une taxe de 20 centimes d’euro par litre sur les boissons sucrées réduirait la consommation individuelle des acheteurs d’au moins deux kilos par an, un effet non négligeable. Par contre, sur le tabac et l’alcool, ce genre de taxe est bien moins efficace.
Et comme le rappelle BFM, 23 000 buralistes et 600 000 personnes travaillant dans la viticulture seront donc touchés par les effets de ces taxes sur leur secteur respectif. Mais le soutien de ces filières semble pour le moment insuffisant pour faire face au changement des habitudes alimentaires.


















