
L’enquête débute en septembre 2023, lorsque l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) détecte une recrudescence de vols de véhicules de marques japonaises. Le moyen de procédé paraît tout autant surprenant que sophistiqué. Les investigations révèlent, en effet, l’existence d’un réseau criminel international de fabrication et de vente de «dispositifs facilitant le vol de nombreux modèles de véhicules» fait savoir l'UNCyber, dont un assez particulier : un système d’ouverture et de démarrage camouflé dans une enceinte Bluetooth.
Le 3 novembre dernier, tout s’est accéléré en France. Les enquêteurs de l'Unité nationale cyber (UNC) ont arrêté cinq personnes soupçonnées d'être liées à un réseau criminel international qui fabriquait et vendait ces dispositifs techniques. Trois d’entre elles ont été placées en détention provisoire. Dans le même temps, d’autres arrestations ont eu lieu en Italie, précise la Gendarmerie nationale dans un communiqué de presse.
Une «association de malfaiteurs» qui a sévi de septembre 2023 à novembre 2025
Les trois suspects, âgés de 39 à 50 ans, ont été mis en examen vendredi dernier à Paris dans cette affaire de «Mouse Jacking». Ils sont d’anciens électromécaniciens travaillant dans le secteur automobile et vendaient leur équipement auprès d’un réseau «d’acheteurs-voleurs». Ces derniers n’avaient plus qu’à exécuter leur forfait grâce à ces boîtiers capables d’ouvrir - avec une facilité déconcertante - des véhicules à distance puis de les démarrer. Ces véhicules étaient, par la suite, mis à la revente via un réseau international.
Les diverses perquisitions ont permis la saisie de six véhicules mais également de biens de luxe, de 76.000 euros sur des comptes, de 38.000 euros en numéraire. La valeur marchande est estimée à environ 1.000.000 euros.


















