La recette magique de la Renault Clio, dont le succès n’est plus à prouver en 35 ans d'existence, a bien changé. En la découvrant lors d’un pre-show à Paris en amont du salon automobile de Munich, où la sixième génération est révélée ce lundi 8 septembre, le modèle n'est en rien reconnaissable. Ou alors si, selon un angle de vue précis sur la voiture, un peu de diagonale, ni trop de profil, ni trop de face. Compliqué…On y décèle un peu de Peugeot, une pincée de Ford, quelques zestes de Mazda, et un soupçon de Seat, et le goût risque de vous décevoir. Ça, c’est l’effet vécu pour son design et sa carrosserie. Sur le papier, en s’intéressant à l’aspect technique et à la motorisation, accrochez-vous bien, là aussi les ingrédients miracles ont quelque peu évolué. Découvrez en quelques lignes l’essentiel de ce qu’il faut retenir de Clio de Renault, cette 6e du nom qui casse tous les codes de la star, déjà écoulée à près de 17 millions d’exemplaires dans le monde depuis 1990. Elle a été souvent classée numéro 1 des ventes en Europe et reste encore la voiture préférée des Français cette année. En tout cas, c’est ce que le constructeur recherche, créer la surprise pour sa nouvelle Clio, sans faire de fioriture comme avec la R5, cas particulier dont la mission est de convaincre les consommateurs d’adopter l’électrique. Alors, la Clio 6 arrive-t-elle peut-être trop tôt ?

On ne reconnait plus la star des ventes de Renault

A sa sortie en 2019 et à l’occasion de son restylage en 2023, la Clio 5 avait été jugée trop sage par rapport à sa devancière, la Clio 4. Mais cette fois-ci, la génération 2025/2026 vaut le coup d'œil. Premièrement, si elle conserve sa compacité, les proportions de la petite citadine (segment B) ont évolué, pouvant se mesurer aux berlines et petits SUV de la catégorie supérieure (segment C). Le modèle grandit de 67 mm pour atteindre 4,12 m de longueur et prend 39 mm de longueur pour mesurer 1,77 m de largeur. À cela s’ajoutent un capot plus long, et une ligne de toit proche de celle d’un coupé, montrant des airs de petite sportive. Elle s’est gonflée, arrondie, les pros-Renault auront de quoi être déçus par ce style qui bouscule, et surtout qui se calque franchement sur celui de sa concurrente directe, la Peugeot 208. Les arches de roues en plastique noir vont notamment faire parler…

La Clio 6 de Renault est plus grande que sa devancière.
La Clio 6 de Renault est plus grande que sa devancière. © Renault

Cependant, on ne peut qu’admirer l’évolution de cette nouvelle Clio 6, marquée d’éléments nouveaux de calandre, de feux et de signature lumineuse à l’avant, ses plis de caisse inédits remarquables sur le profil, et la face arrière en rupture totale avec le dernier opus compte-tenu de ses blocs optiques scindés en quatre, plutôt sportifs, et sa ligne de coffre très aiguisée. Cette Clio 6 est donc totalement réinventée, il n’y a aucun marqueur, et sans logo serait-elle reconnaissable ? Sur la Golf par exemple, Volkswagen ne prend pas ce genre de risque, elle reste intouchable. Espérons que vous vous habituerez à cette rupture esthétique par rapport à la silhouette très consensuelle d’avant.

Y'a de la sportivité dans l'air pour la nouvelle Renault Clio.
Y'a de la sportivité dans l'air pour la nouvelle Renault Clio. © Renault

La Clio, très généreuse en équipements et plutôt très connectée

A l’intérieur, le petit volant très haut de gamme issu des modèles de segment supérieur fait son petit effet, tout comme ses nouveaux sièges. Le coup de renouveau est également le bienvenu pour la planche de bord. Elle est entièrement modernisée, et inspirée de celle de la Renault 5 E-Tech, ainsi surmontée de deux écrans numériques de 10 pouces, cette fois-ci alimenté du système multimédia Google. Assistant vocal, cartographie Maps, une centaine d’applications, Amazon Music, Prime Video, etc, Renault promet un système multimédia inédit, digne des véhicules haut de gamme. La nouvelle Clio 6 offre aussi un habitacle un peu plus spacieux et généreux en rangements. Mais ce qui vous intéresse semble sans doute sa technologie embarquée et son volet sécurité. Ainsi, le constructeur vante son programme ultra-complet d’aides à la conduite, disponibles au nombre de 29. Il y a notamment le régulateur de vitesse adaptatif intelligent, la détection avant et arrière avec correction trajectoire d’urgence, le freinage d’urgence en marche arrière, l’assistant d’arrêt d’urgence qui ralentit le véhicule jusqu’à l'immobilisation complète en cas d’inactivité du conducteur, l’alerte sortie sécurisée des occupants du véhicule, le système de surveillance avancée du conducteur grâce à une caméra intérieure détectant l’état de fatigue et de distraction, etc.

La Renault Clio 6 adopte l'hybride et le GPL, mais pas l'électrique, ni le diesel.
La Renault Clio 6 adopte l'hybride et le GPL, mais pas l'électrique, ni le diesel. © Renault

Pas de diesel pour la Clio, pas d’électrique non plus

Pour vous qui vouliez peut-être racheter une Clio, mais cette fois-ci en tentant la recharge aux bornes, ou alors en gardant vos habitudes de plein de gazole, c’est raté. Le constructeur a fait le choix de ne proposer aucune version 100% électrique car quatre véhicules en sont déjà les porte-étendards (R5, R4, Mégane et Scénic). Et d’abandonner totalement le diesel en lien avec la réglementation européenne et la fin de la vente des thermiques en 2035. Ce qui donne une offre de seulement trois motorisations : le 3 cylindres essence 1.2 TCe de 115 ch, et l’Eco-G de 120 ch en GPL et le très attendu full hybrid E-Tech de 160 ch associé à une boîte automatique. Cette motorisation hybride promet à 89 g/km de CO2 et une consommation intéressante de de 3,9 l /100 km.

Et ça coûte combien tout ça ?

Fortement sollicité par Capital, Renault n’a rien voulu lâcher en ce qui concerne le prix de la Clio 6. Il donnera les tarifs définitifs en octobre, avant les essais presse calés en novembre et une commercialisation prévue à la mi-décembre ou au tout début 2026. Mais, tous ces changements n’augurent rien de très positif pour votre budget, pensez-vous bien. Surtout avec une entrée de gamme équipée d’un moteur de 115 ch en boîte automatique et non plus en 65 ch et boîte manuelle pour l’ancienne mouture…De plus, Fabrice Cambolive, directeur général de la marque Renault, a expliqué que «ce véhicule est fait pour coller à l'évolution de Renault quant à la modernité et la connectivité, avec un moteur hybride au plus haut niveau de performance. La stratégie de la valeur client reste un fil rouge de Renault, complémentaire avec les autres marques du groupe. Globalement, ce que nous avons essayé de faire tout de même est d'utiliser des moteurs transversaux de l’entreprise, plus accessibles mais qui préparent l’avenir. Cela a un prix, mais nous avons essayé de maintenir les niveaux de motorisation qui permettent de maintenir l’accessibilité sur ce type de véhicule. On joue cet équilibre de sources d'économies, de réductions des coûts et de l’image de Renault avec l’envie d’un modèle qui nous porte».

© Renault

>> Ne ratez rien de l’actualité de l’automobile en vous abonnant à notre newsletter auto