Tenter de comprendre les zones à faibles émissions (ZFE) peut relever du casse-tête. Arrêtons-nous à un feu rouge parisien. Côte à côte, deux voitures : un 4x4 Grenadier d’Ineos, monstre flambant neuf de 2 600 kilos, et une petite Renault Clio de 2005 roulant au diesel. Lequel de ces véhicules sera chassé des pavés de la capitale dès 2025 ? La Clio, que sa vignette Crit’Air 3 classera alors au rang des voitures interdites à la circulation, entre 8 heures et 20 heures en semaine, dans cette ville devenue zone à faibles émissions (ZFE) en 2015. Ce dispositif écologique, visant à assurer une meilleure qualité de l’air, ne tient pas compte en effet du poids des véhicules, ni de leur encombrement… Mais seulement du type de carburant qu’ils utilisent, et de leur date de mise en circulation.

Une curiosité parmi d’autres de cette réglementation qui n'est en vigueur plus qu'à Lyon et dans les 77 communes (sur 131) de la Métropole du Grand Paris (MGP). Effectivement, la liste des métropoles concernées a encore rapetissé ce mardi 19 mars : le gouvernement a basculé Marseille, Rouen et Strasbourg dans la liste « des territoires de vigilance », puisque ces métropoles ne dépassent plus régulièrement les normes de qualité de l'air. Moins contraignant, ce régime permettra aux voitures avec la vignette Crit'Air 3 de circuler dans ces trois villes au-delà du 1er janvier 2025. « Une décision pragmatique et cohérente », salue Xavier Horent, délégué général de l'organisation patronale Mobilians. À l'inverse, Tony Renucci, directeur général de l'association Respire tacle un choix politique « malhonnête » qui va « à contre-courant de la réalité sanitaire ». Comment est-on arrivé à une telle polémique ?

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