En imaginant, en 2014, son Dico des métiers de demain (éditions Propulseurs), Anne-Caroline Paucot s'était montrée fine mouche. Elle avait prévu le boom du télétravail, imaginé des responsables RH chargés des travailleurs à distance, les «nomadeurs», et même évoqué la remise en cause de la nourriture carnée par des chefs spécialisés en insectes, les «entomosiniers». Mais elle avait aussi entrevu des activités de gestion de l'imprévisible, comme celle d'«eaubaniste», urbaniste spécialisé dans les inondations. «Le Covid a confirmé que notre système de pensée rationnel est désormais contraint d'anticiper l'imprévisible.

Les virus biologiques ne sont pas les seuls dangers qui nous guettent : alors que de plus en plus de données sont hébergées dans le Cloud, comment penser la continuité de l'activité en cas de gros bug ?» se demande-t-elle aujourd'hui, envisageant cette fois un secteur de gestion des fragilités qui convoquerait spécialistes de la cybersécurité et experts en formations techniques. La Marine américaine, constate-t-elle, a déjà compris qu'elle ne peut plus se reposer sans filet sur le GPS. Elle remet à l'honneur les cours de sextant.»

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