
Etre une femme et avoir plus de 50 ans, c’est «la double peine sur le marché du travail». Ce ne sont pas seulement des études qui le disent mais également Sylvie, la soixantaine aujourd’hui. Il y a une dizaine d’années, cette Toulousaine souhaite entamer une reconversion professionnelle après 25 ans passés dans la publicité, d’abord comme salariée puis à la tête de sa propre agence. «Ça a été un métier passion, la pub. J’ai adoré mais j’en avais fait le tour», explique Sylvie. Seulement, retrouver du travail à 50 ans, ce n’est pas simple. «Or j’avais besoin d’être indépendante financièrement malgré la bonne situation de mon mari, je ne voulais pas être juste “la femme de monsieur”», poursuit elle.
Elle tente l’aventure de la franchise commerciale au sein d’une société qui commercialise des solutions de comités d’entreprises externalisés pour des PME. Mais arrive «un petit chef» et Sylvie claque la porte de l’entreprise : «A 50 ans, il n’était pas question que je travaille avec ce genre de personne». Ce qu’elle veut, c’est se mettre à son compte, comme lors de son dernier poste dans la publicité. «J’ai créé des sacs à main, puis relooké des meubles vintage. Comme cela ne me satisfaisait pas complètement, j’ai pris du temps pour réfléchir sur moi-même et je me suis finalement dirigée vers l’immobilier, qui m’a toujours intéressée. Peut-être parce que mon père était architecte…», raconte-t-elle.
S’appuyer sur ses relations pour démarrer dans l’immobilier
Par un ancien collègue, elle entend parler d’IAD, un réseau de mandataires immobiliers indépendants. C’est exactement ce qu’il lui faut : «cela me permet d’être mon propre patron, de gérer mon emploi du temps comme je l’entends, d’équilibrer vie professionnelle et vie personnelle», développe-t-elle. Certes, Sylvie est à l’époque néophyte dans l’immobilier mais la formation dispensée par IAD repose notamment sur un système de parrains et marraines qui lui mettent le pied à l’étrier.
«Je me suis plongée à corps perdu dans l’immobilier, qui est devenu un second métier passion. J’ai fait ma première vente assez vite, une amie m’ayant fait confiance et donné le mandat de vente de son bien», se souvient-elle. Il faut dire que «dans la pub, on a l’habitude que tout soit parfait, les textes comme les photos», sourit-elle. D’autres mandats de vente ont rapidement suivi, émanant d’abord de proches : «je me suis beaucoup appuyée sur mes relations», confie Sylvie.
Pas de plafond de verre pour un mandataire immobilier
Certes, étant mandataire indépendante et non pas salariée d’une agence immobilière classique, elle ne perçoit pas de revenus fixes mais «seulement» des commissions sur les ventes qu’elle réalise. Ce qui lui convient très bien : «je suis rémunérée à la hauteur de mon travail, il n’y a pas de plafond de verre». Avec 3 000 à 4 000 euros de revenus net par mois, «je m’y retrouve largement par rapport à mon ancien métier dans la pub, je ne suis pas perdante, au contraire !», assure Sylvie. Qui n’a qu’un seul regret : «celui de ne pas m’être reconvertie plus tôt dans l’immobilier».
Son conseil aux personnes tentées par une reconversion professionnelle ? «Ne pas avoir peur du saut dans l’inconnu, ne pas se dire que ce n’est pas le bon moment. Lors d’un séminaire de management, l’aventurier Mike Horn nous a dit que, pour prendre une décision, “il suffit d’avoir des réponses à 5% des questions que l’on se pose. Les réponses aux 95% d’interrogations restantes viendront le long du chemin”. Ça m’a marquée».



















