Top départ pour les discussions sur l’avenir du compte personnel de formation (CPF). Ce vendredi 17 février, le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels reçoit toute la journée les partenaires sociaux. Le thème de l’événement : “Le CPF, trois ans après la mise en place de Mon compte formation, où en est-on ? Pour un dispositif au cœur de la société des compétences, de l’employabilité et de la sécurisation des parcours.” Y sont également conviés la Caisse des dépôts - l’organisme qui gère le CPF -, la Dares - le service statistiques du ministère du Travail -, Pôle emploi, la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle et France compétences. La Caisse des dépôts y présentera des données actualisées sur le CPF et la Dares, celles sur l’utilité et la satisfaction des Français qui ont utilisé leur compte.

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Pour rappel, dans le cadre de la loi Avenir professionnel de 2018, le dispositif a déjà été profondément modifié. Depuis 2019, notamment, les comptes sont crédités en euros et non plus en heures (sauf pour les agents de la fonction publique) et, à la fin de la même année, la plateforme et l’application “Mon compte formation” ont été lancées pour permettre aux Français d’accéder plus facilement à leur CPF. Mais le gouvernement actuel veut aller encore plus loin. “Avant de décider des nouvelles réformes à mener, il faut savoir ce qu’est le CPF, qui l’utilise et pour quoi. Cet état des lieux doit être fait avec les partenaires sociaux, nous indique le cabinet de Carole Grandjean, la ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels. Notre objectif final est de faire du CPF une sorte de boussole au cœur du parcours professionnel des actifs.”

Mais “les chiffres, on les connaît déjà, pointe Maxime Dumont, de la CFTC. Tous les dix jours, nous échangeons sur le sujet avec la Caisse des dépôts. J’espère donc qu’il ne s’agira pas que d’une rencontre ‘descendante’ et qu’un temps d’échange sera effectivement prévu.” Car les sujets à débattre avant de remettre (encore) à plat le CPF sont nombreux.

Le projet de reste à charge fait débat

Le point le plus épineux est sans aucun doute le projet de reste à charge, qui doit se concrétiser cette année. Dans le cadre de la loi de finances pour 2023, le gouvernement a instauré le principe d’une participation financière obligatoire des Français lorsqu’ils financent une formation professionnelle avec leur CPF. Ce reste à charge imposé devrait concerner toutes les actions de formation achetées via le dispositif mais ne serait toutefois pas appliqué à certains publics, comme les demandeurs d’emploi et les salariés qui bénéficient d’un abondement de leur employeur pour co-financer une formation via leur CPF. Quant aux fonctionnaires, dont le CPF n’est actuellement pas crédité en euros mais en heures, “il ne s'agira pas d’une exception en tant que telle mais il faudra prévoir des discussions avec le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques pour voir comment on adapte le principe de reste à charge à ces actifs, en sachant que cela impliquera de modifier le code de la Fonction publique”, nous précise le ministère.

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