
Encore peu répandus en France au début des années 2000, les graduate programs se sont progressivement imposés dans les grandes entreprises et certaines structures de taille intermédiaire. Comme l'indique franceinfo le 15 février, ces dispositifs offrent aux jeunes diplômés une intégration rapide et évolutive dans l’entreprise, avec l’objectif de fidéliser et de former un vivier de futurs cadres dirigeants.
D’une durée moyenne de deux à trois ans, ces programmes permettent aux jeunes talents de changer plusieurs fois de missions et de directions, et parfois de réaliser un passage dans une filiale à l’étranger. Ils bénéficient d’un accompagnement personnalisé comprenant formations, coaching et mentoring. Actuellement, le site Graduate Program répertorie plus de 1 500 programmes proposés par 700 entreprises françaises et internationales.
Un recrutement toujours élitiste, mais qui s’ouvre
Traditionnellement réservés aux diplômés des grandes écoles de management, ces programmes s’ouvrent progressivement aux ingénieurs et aux diplômés de filières universitaires prestigieuses. Toutefois, ils restent très sélectifs. Exemple : le groupe Renault propose 12 graduate programs, dont celui dédié à l’économie circulaire et la décarbonation, qui a attiré plus de 250 candidatures pour seulement 3 postes.
Les jeunes sélectionnés accèdent rapidement à des postes à responsabilité, avec une exposition directe aux décideurs. À l’image de Justine Maerte, 25 ans, recrutée par Renault, qui a immédiatement été nommée chef de projet dans une usine du groupe, tout en bénéficiant de l’accompagnement d’un mentor, ancien directeur d’usine.
Dans un contexte de hausse du chômage, les jeunes diplômés peinent à s’insérer sur le marché du travail. Ainsi, 60% des employeurs estiment qu’ils manquent d’expérience réelle, et 55% jugent qu’ils ne s’intègrent pas bien aux équipes. Avec la montée de l’IA, qui remplace de plus en plus les postes d’entrée de gamme, cette situation pourrait encore s’aggraver.


















