Julie Gamundi, DRH de Comet Meetings, organisations d'événements et réunions pour entreprise, physiques et/ou hybrides

“Je travaille sur mon syndrome du prince charmant”

Recrutée il y a trois ans par Comet, pionnier du travail hybride, mixant télétravail et présentiel entre Paris, Madrid et Bruxelles, Julie Gamundi, 36 ans, a construit un mode de recrutement bien à elle, qui tranche avec celui de ses collègues masculins. «Pour les hommes, dit-elle, il faut qu’un recrutement soit objectif. Or, après quinze ans d’expérience, je pense qu’il n’y a rien de plus objectif… que le subjectif !» Qu’est-ce à dire ? Qu’avant de cocher les cases d’une grille d’évaluation, elle va toujours se poser la question (ou la poser à ses collègues) : «As-tu envie de bosser avec cette personne ? Que te dit ton instinct ?» Autre règle non écrite du recrutement qu’elle enfreint allègrement : faire faire des études de cas aux candidats avant même de les rencontrer. «L'un de mes précédents employeurs aimait évaluer les candidats sur leurs compétences métier avant même de leur parler. Aujourd’hui, je fais l’inverse : d’abord un entretien de “fit” pour savoir si on peut s’entendre et ensuite une étude de cas, quel que soit le métier concerné.»

Selon elle, c’est plus confortable pour les candidats. «Cette approche les met en sécurité psychologique, une notion qui nous est chère et qui est très efficace pour les voir se surpasser ou nous surprendre.» C’est ainsi qu’elle a embauché une candidate qui avait apporté son matériel d’aquarelle au dernier entretien et qui a embarqué les recruteurs dans un atelier improvisé de peinture : «On a créé un poste pour elle, parce qu’elle avait le leadership nécessaire pour nous imposer de manier des pinceaux !»

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement