L'équation épargne + enfant a souvent pour résultat : livret jeune. L'intitulé même de ce produit d'épargne pousse naturellement à l'envisager pour son enfant au moment de faire un choix. Ses atouts sont certains, liste RMC Conso : son taux d'intérêt ne peut être inférieur à celui du livret A et il peut lui être supérieur, les banques fixant librement sa rémunération. Etant plafonné à 1600 euros, il est un produit parfait pour apprendre à gérer son propre argent et les enfants, avant majorité, ne peuvent retirer sans autorisation parentale. Seulement voilà : le livret jeune ne peut être ouvert qu'à partir du 12e anniversaire de son détenteur. Or, de nombreux parents souhaitent mettre de l'argent de côté pour leurs enfants dès leur naissance.

Dans ce cas, le livret A reste donc le produit privilégié. Malgré son passage de 3 à 2,4% en février, «le livret A demeure compétitif pour les épargnants» assure Philippe Crevel, directeur général du Cercle de l'Épargne. Anna Meylecq, porte-parole du comparateur Panorabanques, confirme : «Il a un plafond assez élevé de 22 950 euros, ses intérêts sont exonérés d'impôts et il est proposé par toutes les banques y compris celles en ligne». Jusqu'à ses 16 ans, le détenteur peut retirer de l'argent à tout moment avec l’autorisation du représentant légal et après ses 16 ans, il peut le faire seul, précise RMC Conso.

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Assurance vie, LDDS, PEL, CEL... Leurs avantages et leurs inconvénients

D'autres placements sont envisageables. Parmi eux, le contrat d'assurance vie, à souscrire auprès d'une assurance au nom des représentants légaux. Pour Philippe Crevel, il s'agit d'un support «plus dynamique. Les taux varient selon les assureurs, ils sont compris entre 2,6% et 4%.» Le capital n'est jamais bloqué et il est possible d'y effectuer des retraits sans limite de montant. Par ailleurs, il permet un abattement fiscal annuel de 4 600 euros (9 200 euros pour un couple marié) sur les gains générés si le contrat a plus de huit ans. Quant à l'enfant, il devra attendre sa majorité pour prendre la main.

Penchez-vous également sur le livret de développement durable et solidaire (LDDS), au même taux et aux mêmes avantages que le livret A. Seule différence majeure : le plafond moins élevé, à 12 000 euros. Le plan épargne logement ou PEL, quant à lui, peut être ouvert «pour financer sur le long terme la future accession à la propriété de votre enfant», explique Philippe Crevel. Il est cumulable avec le livret A et le LDDS et son plafond est de 61 200 euros. Son défaut : son taux d'intérêt de 1,75% pour les livrets ouverts avant le 1er janvier 2025. Par ailleurs, les intérêts sont soumis à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Enfin, le compte épargne logement, ou CEL, permet de demander un prêt immobilier ou un prêt travaux, mais son taux d'intérêt est de 1,5% et son plafond à 15 000 euros. Il est lui aussi soumis à l'impôt.