Mieux vaut se faire à l’idée : les placements sans risque vont rapporter de moins en moins en 2025. La Banque centrale européenne (BCE) devrait en effet poursuivre la baisse de ses taux directeurs engagée depuis le printemps 2024. Le taux de dépôt est déjà passé de 4% début juin à 3,25% en octobre, et il se dirigera progressivement vers 2% en 2025. Le rendement de l’ensemble des placements sans risque prendra lui aussi le chemin de la baisse, mais il reste une raison de se réjouir : «L’inflation étant désormais proche de 2%, le rendement réel (après inflation) de l’épargne réglementée sans risque est redevenu positif, à un niveau inédit depuis 2009», rappelle Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’épargne.

Les taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) vont reculer à partir du 1er février, mais ils continueront à ­préserver le pouvoir d’achat puisqu’ils rapporteront plus que l’inflation. Ils resteront donc les meilleurs supports pour placer son épargne de précaution en 2025, aux côtés du Livret d’épargne populaire (LEP) réservé aux ménages modestes.

Livret A

Rendement : 3% net

Perte potentielle : aucune

Durée : 15 jours minimum

Le rendement va baisser le 1er février 2025

Le rendement du Livret A s’établit à 3% depuis le 1er février 2023. Il n’a pas encore souffert de la baisse des taux directeurs de la BCE depuis le printemps, puisque son taux a été gelé par Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie et des Finances, jusqu’au 31 janvier 2025. Cette anomalie en fait le placement sans risque et liquide le plus rémunérateur du marché. Les épargnants l’ont bien compris puisqu’ils ont placé un record de 428,7 milliards d’euros fin septembre sur leur Livret A. Il faut cependant se préparer à la baisse du rendement à partir du 1er février, en application de la formule de calcul basée sur la moyenne semestrielle du taux d’inflation et des taux interbancaires arrondie au dixième de point le plus proche, avec un minimum de 0,50%.

Mais, même à ce niveau, le Livret A restera incontournable tant ses atouts sont nombreux : totalement liquide, il est garanti par l’Etat et ses intérêts sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux. Il est possible d’y verser jusqu’à 22  950 euros. Le bon réflexe consiste donc à l’alimenter en priorité pour isoler son épargne de précaution plutôt que de la laisser dormir sur son compte courant. Quelle somme y consacrer ? La prudence dicte de conserver entre trois et six mois de salaire sur un support totalement liquide pour faire face à des dépenses impré­vues.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement