
Tintin au pays des records. Mercredi 23 octobre 2024, la maison Tajan organise une vente aux enchères absolument exceptionnelle, nous apprend Le Parisien. Une collection d’albums originaux d’Hergé sera proposée à l’achat. À cette occasion, l’une des œuvres du dessinateur pourrait atteindre 200 000 euros, d’après les estimations rapportées par le quotidien francilien. Avant que cette vente ne commence, les albums étaient exposés rue des Mathurins, à Paris. Ils sont très bien conservés, bien que certains datent des années 30. Ils proviennent tous de la collection de Felipe Ortiz-Patino, un Suisse qui fait partie d’une grande famille de collectionneurs d’art.
L’état exceptionnel de ces pièces, qui ont résisté au temps, s’explique par le mode de conservation des albums. Enfermés dans du papier kraft placé dans un coffre sous une pression de 60 bars, les objets sont ainsi resté intact pendant 30 ans. Felix Perez, un expert, explique que «c’est une des raisons de la vente». Et de préciser : «Il a trouvé que finalement, il n’en profitait pas assez.» Pour autant, c’est grâce à cela qu’il devrait en tirer un joli pactole. «C’est souvent ce qui fait la valeur d’une BD, sa conservation», assure l’expert. En outre, «dans les années 2010, il y a eu beaucoup de restauration d’albums. Souvent, ce n’est pas ce qui plaît aux collectionneurs, surtout quand ce n’est pas mentionné. Là, ils sont tous dans leur jus».
Un album à 200 000 euros
Le record d’estimation est donc de 200 000 euros. Il s’agit d’un album Tintin en Amérique de 1932 dédicacé par Hergé. Une phrase retient l’attention : «D’ailleurs Tintin n’est qu’un autre moi-même, qui aurait continué dans cette voie, à fond…» Un message à l’attention de son mentor, l’abbé Helsen, qui fait prendre de la valeur à l’album. En effet, c’est la seule fois qu’Hergé reconnaît une sorte d’identification au personnage de Tintin. Par ailleurs, une «autre particularité» détonne : «son dos est d’une couleur différente des autres, un rouge carmin plutôt qu’un rouge vif. À ma connaissance, il n’y en a pas d’autres au monde», assure Felix Perez dans les colonnes du Parisien. Mais pour l’avoir entre les mains, il faudra y mettre le prix.


















