
En France, plusieurs types d'amendes peuvent être dressés. On distingue notamment les amendes forfaitaires, qui sanctionnent les infractions les moins graves (feu rouge grillé, téléphone au volant, stationnement gênant, absence de carte grise, tapage nocturne etc.), les amendes délictuelles (infractions plus graves comme la conduite en état d’ivresse ou le travail dissimulé), ainsi que les amendes fiscales, douanières ou administratives. Ces dernières concernent notamment des infractions à des obligations déclaratives ou sanitaires.
Comme l'indique Ouest-France, chaque type d’amende est associé à un délai de prescription, au terme duquel l’État ne peut plus légalement exiger le paiement. Ce délai est de 1 an pour une amende contraventionnelle, 6 ans pour une amende délictuelle, et entre 3 et 6 ans pour les amendes fiscales et douanières. Mais attention, le compteur peut repartir à zéro : un rappel de paiement, une relance, une action judiciaire ou une saisie sur salaire suffisent à interrompre la prescription.
Des délais de prescription de un à six ans
Avant d’en arriver là, il est possible d’agir en amont. Si vous rencontrez des difficultés financières, vous pouvez demander un délai ou un échelonnement de paiement auprès du Trésor public. Une remise gracieuse peut aussi être accordée, à condition d’en faire la demande motivée, accompagnée de justificatifs (bulletins de salaire, attestation de RSA, etc.) En cas de contestation, sachez que vous disposez de 45 jours après réception de l’avis initial pour faire valoir vos arguments, et de 30 jours si l’amende a déjà été majorée.
Pour connaître l’état de votre dossier, vous pouvez consulter le site gouvernemental dédié www.antai.gouv.fr, utiliser l’application mobile dédiée, ou encore contacter le Centre d’encaissement des amendes. Enfin, si l’administration ne vous a jamais relancé, le simple passage du temps peut jouer en votre faveur. Mais encore faut-il que les délais de prescription ne soient pas interrompus. Mieux vaut donc suivre de près ses courriers et ne pas miser uniquement sur l’oubli de l’État…

















