Marchés boursiers à la baisse, taux de l’épargne sans risque qui peine à suivre le regain d’inflation, ou menaces de blocage des loyers perçus par les bailleurs… Depuis le début d’année, la tâche des épargnants souhaitant s’assurer un complément de revenus à la retraite s’est sérieusement compliquée. L’appétit pour les produits dédiés ne ralentit pourtant pas, puisque, selon les estimations de France Assureurs, 3,2 millions de PER (plans d’épargne retraite) individuels ont d’ores et déjà été souscrits, depuis leur lancement fin 2019. Tandis que l’assurance vie continue de collecter, avec 53,7 milliards d’euros rien qu’en janvier et avril, un record depuis dix ans.

Dans ce contexte, mieux vaudra toutefois diversifier au maximum la mise. Et veiller aux commissions ponctionnées, qui pèsent sur la performance. Cela tombe bien: comme vous le verrez ici, l’encadrement des intermédiaires ne cesse de se durcir. Depuis le 1er juin, un tableau standard regroupant les frais par catégorie doit ainsi être mis en ligne, sur le site de chaque promoteur de PER ou d’assurance vie. Tandis que les commissions des fonds boursiers seront, d’ici à 2026, à nouveau rabotées.

PER: faites confiance à la gestion à horizon

C’est la règle: sur les plans d’épargne retraite, le capital versé est bloqué jusqu’à la retraite, sauf en cas d’accident de la vie (invalidité, expiration des droits au chômage) ou, nouveauté par rapport à ses prédécesseurs le Perp et le contrat Madelin, pour l’achat de sa résidence principale. Autant dès lors tourner cet inconvénient en avantage, et profiter du temps mis à votre disposition pour placer la majeure partie de l’épargne en Bourse. Cette option est d’ailleurs prévue par défaut: sans consigne de votre part à la souscription, c’est en effet une gestion déléguée «à horizon» qui sera appliquée à tout le contrat, selon un profil d’investissement équilibré (le juste milieu entre profil prudent et profil offensif).

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Ce type de pilotage a pour principe de faire varier la part de produits garantis (le fonds en euros, le plus souvent) et de fonds à risques (placés en Bourse) selon votre profil d’investisseur (de modéré à offensif, donc), mais aussi le nombre d’années vous séparant de la retraite. Et ce, selon une grille très précise. C’est ainsi que, pour un profil équilibré, la part d’actions pourra grimper jusqu’à 50% entre 2 et 5 ans avant la retraite, mais n’excédera pas 30% à moins de 2 ans de la retraite. Les épargnants ayant fait confiance à ce type de pilotage n’ont pas eu à le regretter en 2021: comme le montre notre tableau, ils ont engrangé de +3,88% nets de tout frais (chez Linxea Spirit PER) à +11,20% (chez LFM PER’Form) dans le cas d’un profil prudent, tandis qu’un profil offensif a pu empocher de +7,67% (Linxea Spirit encore, aux performances moins bonnes que la moyenne) à +21,50% (chez Yomoni).

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