Alors que les marchés s'affolent et que les cartes du commerce mondial sont rebattues par l'application des droits de douane décidés par Donald Trump, on peut légitimement se demander si nos économies sont menacées. Alors que, selon les derniers chiffres de l'ACPR, l'assurance-vie et l'épargne retraite représentent 32,4% du patrimoine financier des Français, soit un peu plus de 2 milliards d'euros, doit-on s'inquiéter ? Retirer tout notre argent pour le mettre à l'abri ? Non, tranche Matthieu Silva Santos sur BFMTV.
Pour le directeur de l'offre & ISR chez Goodvest, en effet, «il ne faut pas surréagir. Quand on est en assurance-vie ou en Plan Epargne Retraite (PER), ce n’est pas de la spéculation, c’est de l’investissement à long terme». Au lieu de céder à la panique, il vaut mieux, préconise-t-il, «se fier à sa stratégie d’investissement de long terme». Il se veut rassurant : «Les baisses sont souvent très brutales sur les marchés financiers, mais dès que l’émotion se dissipe, les marchés se reprennent. Dans 100% des cas, les marchés remontent, même si on ne peut pas prédire quand».
Le directeur du Cercle de l'Epargne se montre optimiste
Dans cette période tendue, les détenteurs d'un contrat d'assurance-vie peuvent être tentés de sécuriser leur capital en déplaçant leurs flux vers un fonds euros au lieu d'investir sur les marchés financiers. Mais Matthieu Silva Santos le déconseille : «Il ne faut pas déplacer des flux vers le fonds en euros. Il est très facile de sortir du marché et plus difficile d’y rerentrer. Quand on loupe les meilleurs jours de bourse qui suivent, on aplatit la performance à long terme». Concernant le PER, il répond aussi à une stratégie de long terme, étant bloqué jusqu'à la retraite.
Le directeur du Cercle de l'Epargne, Philippe Crevel, est sur la même position : «Quand les marchés financiers sont chahutés, il ne faut pas vendre automatiquement, c’est là que l’on enregistre des pertes», observe-t-il. Et de conseiller : «C’est le bon moment pour faire des achats. Les entreprises françaises et européennes sont en bonne santé, et après les turbulences, nous devrions retrouver des hausses sur les marchés actions». Sur le livret A, enfin, aucune conséquence n'est à craindre, ce placement n'étant pas soumis aux fluctuations boursières.
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