L'établissement risquait de fermer à tout moment. Pourquoi ? À cause des malversations d’une de leurs employées. Gérants d’un tabac-presse à Fenouillet, dans la banlieue nord de Toulouse (Haute-Garonne), les patrons se trouvaient dans une situation délicate depuis avril 2023, raconte La Dépêche. Leur comptable avait alors mis en garde en raison d’un inventaire qui faisait état de manques répétés. Même dans le couple, le sujet commençait à créer des tensions puisque les «erreurs de caisse» se multipliaient. Alors, les gérants du tabac-presse se mettent à enquêter et à soupçonner leurs employés.
L’une d’elles, salariée depuis près d’un an et demi, nie en bloc et rejette la faute sur une jeune en apprentissage. Mais elle va rapidement être trahie par les images de vidéo-surveillance. Au mois de juillet 2023, le patron se rend compte du pot aux roses. Mise devant le fait accompli, l’employée va finalement avouer. Elle volait des tickets de grattage après avoir encaissé des clients et partait même «aux toilettes assez longtemps» sans doute pour gratter les jeux. Jusqu’à «encaisser les gains dans notre propre caisse», confirme la patronne, interrogée par La Dépêche.
32 000 euros partis en fumée
Au final, le préjudice total est estimé à 32 000 euros, en jeux à gratter, mais également en bonbons et en boissons vraisemblablement. «Elle aurait pu couler notre commerce, nous mettre à la rue, mon mari, nos deux enfants et moi», déplore la patronne du tabac-presse qui l’a «démasquée à temps». Les deux gérants n’en reviennent toujours pas de s’être fait voler par une de leurs employées et évoquent aujourd’hui «un choc terrible».
Ils étaient loin de penser que cette mère de famille, dont les enfants sont scolarisés dans la même ville, ne commette un tel délit. «Nous étions proches, je lui passais les vêtements de mes enfants. Nous lui faisions un petit cadeau à Noël», regrette amèrement la patronne. Aujourd’hui, l’affaire va se régler au tribunal, mais les deux gérants doutent de revoir leur argent. Ils voulaient surtout alerter leurs collègues et la faire condamner !
