
Acheter des parts de capital d’une jeune PME française ou européenne non cotée peut se révéler extrêmement rentable : si l’entreprise trouve son marché, vous recueillerez automatiquement les fruits de son succès (versement de dividendes, introduction en Bourse, vente à une société concurrente…). De plus en plus de particuliers jouent le jeu (le secteur a levé auprès d’eux plus de 270 millions d’euros l’an passé). Il faut dire que, grâce aux plateformes Internet de mise en relation (on parle de «crowdfunding» ou de financement participatif), ce type de placement est aujourd’hui à la portée de tous. Les risques de perte en capital étant toutefois très élevés, l’Etat a accordé aux investisseurs un gros avantage fiscal.
Fiscalité : une réduction d’impôts égale à 25% du montant investi
A condition de garder les parts au moins 5 ans, vous obtiendrez une réduction d’impôts sur le revenu égale à 25% de la mise. Cet avantage fiscal est retenu dans la limite de 50 000 euros d’investissement pour un célibataire et de 100 000 euros pour un couple. La réduction d’impôts grimpe même à 30% si vous misez sur une start-up innovante ou technologique, et à 50% si celle-ci consacre au moins 30% de son budget annuel à la recherche et au développement. Lors de la vente de vos parts, la plus-value sera soumise, au choix, au prélèvement forfaitaire de 30%, ou à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux à 17,2%. Notez qu’il est possible de loger les parts au sein d’un PEA ou d’un PEA-PME : vous serez exonéré de taxe sur la plus-value après cinq ans, mais n’aurez alors plus droit à la réduction d’impôts.
Rémunération des sites : de 2 à 7% de frais d’entrée, plus une partie des profits réalisés
Le nombre de plateformes Internet de financement participatif a explosé depuis 10 ans : on en compte aujourd’hui plus de 30, dont une petite dizaine sont très actives. Toutes fonctionnent de la même manière : elles sélectionnent les PME en quête d’argent, puis affichent leurs caractéristiques (projet, équipe dirigeante, utilité des fonds levés, étapes du développement…).
Le particulier intéressé n’a plus qu’à cliquer et signer électroniquement son acquisition de parts pour devenir actionnaire de la PME convoitée. Pour se rémunérer, les gérants des plateformes prélèvent des frais d’entrée (2 à 7%) et, le plus souvent, entre 8 et 12% des plus-values réalisées à la sortie.
Cinq plateformes Internet pour investir dans des petites entreprises prometteuses et réduire vos impôts

Des centaines de start-up en quête d’argent vous attendent sur les sites d’investissement participatif. Nous vous en proposons cinq, parmi les plus actifs. Parier sur le développement de ces jeunes entreprises vous apportera, outre un espoir de belles plus-values, de 25 à 50% de réduction d’impôts selon les cas. Mais attention, statistiquement, près de 35% des entreprises sélectionnées feront faillite avant cinq ans. Pour diluer le risque, il faut répartir votre mise sur au moins dix sociétés.
Accessibilité : les mises minimales exigées par les sites participatifs excèdent rarement 500 euros
L’investissement direct dans les PME s’est largement démocratisé depuis le milieu des années 2010. Il n’est plus réservé aux fonds spécialisés, qui sont capables de mettre 50 000 ou 100 000 euros d’un coup et prendre ainsi possession de 20 à 30% du capital d’une PME. Le ticket d’entrée des plateformes en ligne débute ainsi à 100 euros, et dépasse rarement le seuil des 500 euros. Un montant modique, qui peut permettre à la plupart des épargnants de se lancer dans l’aventure du capitalisme et d’investir à leur rythme dans les jeunes entreprises qui ont été présélectionnées. (il y en a deux ou trois par mois pour les sites les plus actifs, à l’image de ceux de notre tableau ci-dessus).
Risque : pour le réduire, il est conseillé d’investir sur au moins une dizaine de PME
A long terme, les taux moyens de rentabilité du placement PME approchent 10% l’an, ce qui en fait la forme d’épargne la plus rentable. Mais c’est aussi l’une des plus risquées. Même en passant par des plateformes de renom, qui font un premier tri drastique des entreprises en quête de financement, le succès est loin d’être garanti : selon les dernières statistiques, seul un tiers de ces PME va permettre aux épargnants de gagner le gros lot, un deuxième tiers affichera un résultat proche de zéro, et le troisième tiers mettra vite la clé sous la porte… auquel cas la mise sera perdue ! Mieux vaut donc investir dans plusieurs entreprises (au moins dix) et viser des domaines d’activité très différents (énergie renouvelable, domotique, laboratoire médical…).

















