Son statut juridique a longtemps été flou en raison de son côté hybride. Un mobile home, ce n’est pas tout à fait une caravane, car on ne peut pas le tracter sur la route ; c’est davantage qu’un habitat démontable, car il doit pouvoir être déplacé en toutes circonstances. En 1999, une norme est venue clarifier tout cela. On vous passe les détails (il ne doit pas occuper plus de 30% de la parcelle, pouvoir être déplacé à 5km/h minimum etc.) pour aller à l’essentiel : depuis, les gestionnaires de camping peuvent en installer sur 100% de leurs emplacements. Et c’est à la ministre communiste du gouvernement Jospin de l’époque, Michelle Demessine, que l’on doit ces libéralités.

Les campings n’ont pas tardé à s’engouffrer dans cette brèche, généralisant ce mode d’hébergement au détriment des emplacements dits « nus ». Car cette « résidence légère de loisir » est devenue l’unité de mesure de la puissance commerciale des opérateurs. Avec un parc installé estimé à 250.000 unités, il représente 53% de la capacité d’accueil des campings et souvent plus de 80% dans les quatre et cinq-étoiles. « Les campings concurrencent désormais clairement les villages clubs en dur face auxquels ils restent plus compétitifs », commente David Letellier, ancien gérant d’une agence immobilière spécialisée dans l’hôtellerie de plein air et fondateur de la chaîne Slow Village.

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