En compte-titres, pas de limite. Difficile de mieux résumer le principal atout de ce produit, qui vous permet d’investir dans la plus vaste offre d’ETF possible. Certes, comme sur un PEA ou une assurance vie, le catalogue va dépendre de la banque ou du courtier chez lequel vous souscrivez. «Mais, sur un compte-titres, il n’y a pas de restriction, l’offre est donc naturellement plus étendue : on peut trouver des ETF sur tous les indices mondiaux, toutes les thématiques, sur des cryptomonnaies ou même sur des matières premières (or, pétrole, uranium, etc.)», développe Antoine Andreani, responsable de la recherche chez XTB France.
Les acteurs qui vous permettent d’ouvrir un compte-titres en ligne communiquent d’ailleurs allègrement sur le nombre d’ETF qu’ils vous proposent : un millier chez Trade Republic, plus de 1 400 chez XTB, et même jusqu’à 7 000 chez Saxo Banque ! De quoi avoir le tournis.
Comment faire son choix dans cette offre pléthorique ?
Non seulement l’offre est pléthorique, mais surtout, il peut y avoir plusieurs ETF par indice, le CAC 40 par exemple. Comment choisir ? Pour aider les novices, Saxo Banque vient de lancer un nouveau compte-titres permettant d’investir de façon régulière sur une sélection de 20 ETF seulement, «répartis sur quatre zones géographiques et huit thématiques, ce qui rend l’investissement plus lisible», explique Fabien Keryell, directeur général de l’établissement bancaire. Il est aussi possible de déléguer la gestion à un professionnel (gestion sous mandat ou pilotée) ce qui vous coûtera entre 0,5 et 1% de votre encours annuel, ou un forfait fixe.
Ce serait toutefois ajouter des frais à un produit qui a l’avantage d’en être presque dépourvu, car si certaines banques facturent encore des frais de garde ou de tenue de compte, vous n’en trouverez quasiment plus chez les acteurs en ligne (Trade Republic, Saxo Banque, Fortuneo…). Il vous restera seulement les frais (faibles) des ETF à acquitter (0,37% par an et par ETF en moyenne selon l’AMF), et les frais de passage d’ordre facturés entre 0 et 1% du montant investi ou cédé. A noter que les ordres d’achat sont également gratuits chez les opérateurs en ligne.
Un bémol : à la différence d’autres produits bénéficiant d’un avantage fiscal, comme l’assurance vie ou le plan d’épargne en actions, il faudra vous acquitter du PFU (ou flat tax) à 30% sur vos gains, lors de la cession de vos ETF.
L’or et le bitcoin ont aussi leurs trackers
Sur les près de 30 milliards d’euros investis en ETF en Europe en 2024, 80% l’ont été dans des fonds dédiés aux actions, selon BlackRock. Mais il est possible de miser aussi sur des matières premières (dans ce cas, on ne parle pas d’ETF, mais d’ETC pour Exchange Traded Commodity), et notamment les plus précieuses, comme l’or. L’intérêt ? «Cela permet d’être exposé aux variations du métal précieux sans les contraintes de la détention d’or «réel» en termes de stockage et surtout de sécurité», résume Antoine Andreani, responsable de la recherche chez XTB France.
Pas besoin de coffre-fort, donc, ni d’acheter un lingot entier : vous pouvez placer la somme que vous souhaitez (à partir de 1 euro) sur un ETF répliquant le cours de l’or (+ 26,50% depuis le 1er janvier, au 25 juin 2025). Ce type d’ETF n’est toutefois disponible qu’en compte-titres. Idem pour les ETF qui suivent le cours plus volatil des cryptomonnaies : si un ETF Bitcoin existe aux Etats-Unis depuis un an et demi, rien de tel encore sur le marché français. Certains acteurs en ligne (Trade Republic, N26 ou BoursoBank) proposent toutefois des instruments financiers : les ETN (pour Exchange Traded Notes), permettant de suivre différentes cryptos, sans avoir besoin, là aussi, de les stocker dans un coffre-fort virtuel.
➕ : Pas de frais autres que ceux applicables aux ETF ; gamme la plus fournie
➖ : Fiscalité de 30% à la sortie sur les gains (flat tax)
⚠️ : Risque de perte totale ou partielle sur 100% du capital
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