
1 580 euros, c'est la retraite que perçoivent en moyenne les Français. Afin de compléter cette pension et de maintenir leur niveau de vie quand sonne la fin du labeur, ceux qui le peuvent mettent également de l'argent de côté tout au long de leur carrière. Depuis 2019, 10 millions de personnes ont à cette fin souscrit à un plan d'épargne retraite (PER), un produit d'épargne immobilisé jusqu'au lendemain de leur pot de départ - sauf cas particuliers - et qui a pour but de leur assurer un revenu complémentaire pour leurs vieux jours.
Mais quel capital viser avec son PER pour s'offrir une retraite confortable ? Ce montant dépendra bien sûr de plusieurs facteurs, comme votre pension de base, votre capacité d’épargne durant votre vie active et le nombre d’années qui vous séparent de la «quille». Mais quitte à être sûr de couler des jours heureux, autant viser haut : un capital de 500 000 euros, par exemple, vous permet de compléter votre pension avec 2 000 euros* en plus tous les mois pendant 20 ans, ou avec 1 390 euros* sur 30 ans.
Capitaliser 500 000 euros sur son PER : mission impossible ?
Attention toutefois, car peu de stratégies d'épargne sont envisageables pour se hisser à un tel montant, comme nous l’ont détaillé les experts du groupe Eres, spécialiste de l’épargne retraite. Habituellement, ouvrir son PER vers ses 30 ans ou choisir un profil de risque dynamique** suffisent à atteindre un capital de 100 000 ou 250 000 euros. Ici, combiner les deux devient obligatoire pour ne pas avoir à épargner tous les mois des sommes irréalistes.
Par exemple, en ouvrant son PER à 34 ans - donc à 30 ans du départ en retraite - avec un profil dynamique, il est possible d'atteindre un capital de 532 926 euros tout en conservant un effort d'épargne «raisonnable» : 1 000 euros au départ lors du versement initial, puis 250 euros tous les mois les 10 premières années, 500 euros par mois les 10 suivantes, et 1 000 euros par mois sur les 10 dernières. Un scénario cohérent pour Bruno Lourenço, directeur commercial régional chez Eres, car «il est logique d'augmenter son effort d'épargne avec l'âge, car on a généralement une progression de salaire au cours de sa carrière, puis on est souvent débarrassé de son crédit immobilier sur les 10 dernières années».
A 10 ans du départ à la retraite, l'union peut faire la force
Si vous ne pouvez ouvrir votre PER que plus tard, par exemple à 44 ans, soit à 20 ans du départ en retraite, il faudra donc nécessairement consentir un effort d'épargne mensuel plus élevé sur toute cette période. Il reste par exemple possible de parvenir à 528 004 euros à la retraite à condition de verser 1 000 euros sur son PER chaque mois. Pour diviser cet effort mensuel par deux (500 euros), il faudra au départ non pas verser 1 000 euros seulement, mais bien… 60 000 euros lors de l'ouverture du plan.
A 10 ans de la retraite en revanche, les choses se corsent, puisque même en investissant 100 000 euros au départ, il faudra verser 1 800 euros tous les mois pour capitaliser 514 336 euros, le tout en ayant épargné au total 217 000 euros. Pour limiter cette mise de départ, une option reste d'épargner à deux. Un couple pouvant se permettre un versement mensuel de 2 300 euros - soit 1 150 euros chacun - peut se contenter d'un investissement initial de 50 000 euros. A la clef : 500 900 euros constitués à 64 ans.
*Montant obtenu en cas de sortie en capital et donné brut de fiscalité : si vous avez bénéficié de la déduction fiscale sur vos versements, il faudra vous acquitter de l'impôt sur le revenu lors du retrait de votre capital. Si vous n'en avez pas bénéficié, vous serez en revanche totalement exonéré.
**Dans nos projections, le profil dynamique prend l'hypothèse d'un rendement annuel moyen de 7%, ce qui est raccord avec la performance moyenne constatée sur ce profil en 2023 (7,71% selon le site Good Value for Money)
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