Présentes par dizaines sur le marché français, les offres d’énergies dites “vertes” le sont-elles vraiment ? Même les fournisseurs les plus vertueux en la matière ont opéré un virage pour contrer l’explosion des prix de marché de l’électricité. C’est ainsi que l’acteur français Enercoop, opposé à l’énergie nucléaire depuis sa création en 2005, a annoncé recourir au mécanisme d’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) à partir de janvier 2023. Ce qui lui permettra d’obtenir une partie de la production atomique bon marché d’EDF.

“Une obligation pour nous si nous voulons continuer de proposer des tarifs attractifs à nos clients, résume Julien Courtel, chargé de relations producteurs chez Enercoop, qui rappelle que les prix de marché de l’électricité ont été multipliés par 6 en moins de 10 mois. L’année dernière, un autre fournisseur français, Ilek, avait lui aussi cédé aux sirènes du nucléaire pour diminuer le prix de ses offres. Il y aura recours “tant que les prix de marché seront hauts”, explique son cofondateur, Rémy Companyo.

70% des offres considérées comme vertes

Le problème des offres vertes ne se résume cependant pas au nucléaire, loin de là. C’est son appellation même qui porte souvent à confusion. En effet, une offre est considérée comme “verte” dès lors que le fournisseur peut garantir qu’une quantité d’électricité d’origine renouvelable équivalente à celle consommée par son portefeuille client est injectée sur le réseau. Cette compensation se fait au travers des Garanties d’origine (Go), un mécanisme chapeauté en France par l’organisme européen Powernext et le ministère de la Transition écologique. Chaque client peut donc vérifier l'origine de l’électricité renouvelable compensée par son fournisseur.

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