Bitcoin : pourquoi il risque encore de battre des records d'ici la fin d'année

Pas de repos pour les cryptos. En plein cœur de l'été, le 14 août, la reine des cryptomonnaies, Bitcoin, enregistrait un nouveau record, à 124 457 dollars (106 500 euros). Depuis ce nouveau pic, cet actif numérique connu pour sa volatilité a vu son cours retomber autour des 115 000 dollars, ce mardi 19 août. Pour autant, depuis le début de l'année, sa progression est largement positive, avec une hausse de 23%.

Un «bull run» (ou période de hausse marquée, en français) qui a même débuté plus tôt, dès l'automne 2024, avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, puisque le cours de Bitcoin a depuis explosé de 71,5% en dollars, porté par le programme pro-crypto du Président américain. Et c'est bien la mise en œuvre de ce programme qui semble conduire Bitcoin de record en record. Dernier exemple en date : le plus haut historique du 14 août, provoqué par l'adoption jeudi 7 août d'un décret présidentiel sur la «démocratisation de l’accès aux actifs alternatifs». «Un texte qui autorise les fonds de pension américains à pouvoir investir l'épargne des futurs retraités en cryptomonnaies», détaille Lukas Enzersdorfer-Konrad, directeur général adjoint de Bitpanda.

Un actif porté par un environnement macroéconomique favorable

Une décision qui confère encore davantage de légitimité aux actifs numériques, et qui devrait avoir aussi un impact massif sur les achats de cryptomonnaies, ce qui doperait encore leur cours, Bitcoin en tête. Pour la seconde moitié de l'année, difficile d'anticiper quelles autres décisions politiques de ce type pourraient encore faire grimper sa valeur. En revanche, deux événements macroéconomiques joueront en sa faveur.

Premièrement, la baisse du dollar, qui s'échange actuellement autour de 0,85 euro, en chute libre de 11% depuis le 1er janvier. Or, Bitcoin et dollar évoluent souvent en sens inverse : lorsque le second perd de sa valeur, le premier gagne du terrain. En effet, la baisse du billet vert, perçu comme une valeur refuge, conduit les investisseurs à se tourner vers d'autres actifs, et notamment Bitcoin, dont la quantité limitée devrait théoriquement le protéger de perdre en valeur dans le temps.

Ensuite, la rentrée pourrait également être marquée par l'annonce d'une première baisse des taux du côté de la Réserve fédérale américaine (Fed). Une décision qui donnerait également un coup de pouce à Bitcoin, puisqu'elle ferait baisser le rendement des placements sûrs (obligations, livrets, etc.), «ce qui amène les investisseurs à se tourner vers des placements plus risqués, mais potentiellement plus rémunérateurs, comme les cryptos», explique Lukas Enzersdorfer-Konrad.