
Les contrats d’assurance-vie connaissent un engouement inédit. Selon les derniers chiffres publiés, relayés par BFM, issus du rapport de France Assureurs, 97,8 milliards d’euros ont été déposés sur ces placements entre janvier et juin 2025. C’est 5% de plus que l’année dernière, à la même période. Et le solde net de ces placements s’élève à 26,6 milliards d’euros entre janvier et juin, soit le niveau le plus élevé depuis 2010. Une dynamique qui coïncide avec une nouvelle baisse annoncée du taux du Livret A.
Cette dynamique concerne à la fois les supports en euros et en unités de compte, même si ces dernières sont plus risquées. La part des unités de compte est d’ailleurs de 38% sur la première moitié de l’année 2025, un niveau identique à celui enregistré sur l’ensemble de l’année 2024.
Un placement qui creuse l’écart avec le Livret A
L’assurance-vie, avec près de 10 000 euros de capital moyen par souscripteur, reste donc de loin le premier placement des Français en valeur absolue. Elle représente environ un tiers de leur épargne financière. «La bonne dynamique s’est poursuivie tout au long du semestre», a souligné Paul Esmein, directeur général de France Assureurs.
Les livrets A n’ont attiré que 3 milliards d’euros entre janvier et juin, soit neuf fois moins que l'assurance-vie. Et cette tendance pourrait s’accentuer dans les prochains mois. A partir du 1er août, le taux du livret A doit reculer de 2,4% à 1,7%, ce qui le rend encore moins attractif. L’assurance-vie semble donc plus que jamais jouer un rôle central dans l'épargne des Français, et s’impose comme une valeur refuge, et un levier de diversification. Une position qui devrait encore se renforcer à mesure que les taux des produits garantis s’érodent.


















