
C’est un bras de fer qui est loin d'être terminé. Comme le rapporte 78Actu, une femme âgée de 58 ans en situation de handicap et bénéficiaire de l’Allocation pour adultes handicapés (AAH) résidant à Mantes-la-Jolie (Yvelines), estime être victime d’un acharnement de la part de la Caisse d’allocations familiales (CAF). Et pour cause. Selon la quinquagénaire, la CAF ne lui aurait pas versé depuis huit ans la totalité des aides auxquelles elle a pourtant droit. Comble de l’ironie, l’organisme lui aurait réclamé indûment des trop-perçus. Un préjudice que la Mantaise évalue aujourd’hui à 23 000 euros.
Dans son parcours du combattant qu’elle a décidé de mener, l’allocataire se retrouve pourtant devant un problème de taille : la communication. «C’est difficile d’obtenir une réponse d’autant plus que ce ne sont jamais les mêmes personnes qui traitent vos dossiers», explique-t-elle. Tout commence en 2017 lorsqu’elle écope d’une amende de 1 500 euros pour fraude sans vraiment savoir quelle en est la raison. «J’ai fait une erreur en déclarant mes indemnités journalières en double. La CAF m’a dit qu’elle allait me rembourser ce que j’avais déclaré en trop. Et puis début 2018, je reçois un courrier indiquant que j’ai fraudé». S’en suit par la suite une suspension de son AAH pour une durée de quatre mois pour absence de déclaration de ses ressources. «J’ai l’impression que la CAF s’acharne sur moi», explique encore celle qui s’est vu réclamer un trop-perçu de RSA qu’elle ne perçoit pourtant pas.
Sollicitation de l’Élysée
S’estimant dans une impasse administrative, la quinquagénaire a décidé de se tourner vers le plus haut sommet de l’État en adressant un courrier pour interpeller Emmanuel Macron. Une démarche qui lui a valu une réponse du service de médiation de la CAF des Yvelines aux contours d’excuses, sans pour autant trouver une solution au conflit en cours. «La CAF a conscience et comprend vos difficultés financières, néanmoins, à la lecture de votre dossier, je ne peux que confirmer l’exactitude de vos droits au regard de votre situation, de la législation et des barèmes en vigueur», est-il possible de lire.
Le conflit étant aujourd’hui loin d’être terminé, l’allocataire envisage désormais de saisir la justice afin de faire valoir ses droits. «Tout cela joue énormément sur mon moral et ma santé qui est mauvaise depuis deux ans et demi», fait encore savoir celle qui, depuis le début de sa péripétie administrative, a été placée sous antidépresseur.

















