
Les biens anciens nécessitent très souvent des réfections avant d’être mis en location. Aucun problème si vous connaissez déjà un artisan sérieux. Les soucis commencent quand il vous faut en dénicher un, avec, pour toute aide, les renseignements issus d’Internet. D’où la nécessité de vous orienter en priorité vers des entrepreneurs dotés de labels de qualité. Débute ensuite une étape décisive, l’examen des devis. Epluchez-les avec soin avant de faire votre choix, et n’hésitez pas à entrer dans les détails. C’est souvent là que se trouvent les sources de malentendus.
Recherche : sélectionner des artisans qui ont pignon sur rue
Une petite équipe de spécialistes sera souvent moins chère qu’une grosse structure. Le mieux est évidemment de vous adresser à un artisan qui a déjà travaillé pour vous et dont vous avez apprécié la compétence ainsi que le contact humain. Si vous n’avez pas cette chance, vous pouvez toujours recueillir l’avis de proches qui ont déjà eu affaire à ce genre de personnes et en ont conservé un bon souvenir. Par contre, si vous débarquez dans un environnement inconnu, ce ne sera pas facile de choisir entre la dizaine ou la quinzaine d’artisans de votre ville.
Pour bien faire, sélectionnez ceux dont les ateliers ont pignon sur rue (allez jeter un œil sur place pour vérifier qu’ils sont bien tenus) et convoquez-en trois ou quatre, toujours séparément afin d’éviter qu’ils s’entendent entre eux. Ce sera l’occasion de voir de quoi ils ont l’air, d’avoir une idée du coût et de la durée des travaux et, élément important, de jauger l’intérêt qu’ils portent à votre projet : celui qui ne vous pose aucune question et fait une offre au bout de dix minutes de visite est à écarter. L’envergure des travaux doit également orienter votre choix : s’il s’agit de réfections limitées, préférez une petite équipe de spécialistes à une grosse structure, aux coûts de fonctionnement plus lourds, et dont le devis sera souvent de 15 à 20% plus élevé.
Enfin, prenez la peine de vérifier que l’entrepreneur visé est correctement assuré (en responsabilité civile pour les dégâts qu’il pourrait occasionner et en responsabilité décennale s’il intervient sur la structure du logement) et que son entreprise est solide, donc ne risque pas de faire faillite en cours de chantier. Des sites comme Infogreffe.fr, Verif.com ou Societe.com vous livreront les détails de sa situation financière.
Certifications : les labels de qualité affichés par l’entreprise peuvent ne plus être valides
Choisir un entrepreneur plutôt qu’un autre, c’est toujours prendre un risque. Vérifier qu’il détient les compétences requises ainsi que les moyens matériels et humains permet néanmoins d’éviter les mauvaises surprises. C’est ce que garantissent, par exemple, les qualifications Qualibat (pour les entreprises du bâtiment) ou Qualifelec (entreprises d’équipements électriques), ou la mention RGE (Reconnu garant de l’environnement) concernant les travaux d’économie d’énergie. Il y a aussi Qualisol, qui certifie le savoir-faire des installateurs de panneaux solaires, ou Eco Artisan, qui atteste de la maîtrise des logiciels d’évaluation thermique.
Attention, même si l’obtention de certaines qualifications est mentionnée sur les documents de l’entreprise, mieux vaut vérifier que c’est toujours le cas auprès des organismes certificateurs, sachant que leur attribution est payante et souvent limitée à quatre ans.
Devis: des tarifs très inférieurs à la moyenne du marché ne sont généralement pas bon signe
Une fois accepté par les deux parties, le devis est un acte contractuel qui vous engage et qui engage l’entreprise. Sa signature est donc une étape capitale dans le déroulement d’un chantier. Autant dire qu’il est indispensable de contacter plusieurs intervenants et de comparer attentivement leurs offres avant de faire son choix.
Qu’il s’agisse d’électricité, de peinture, de maçonnerie, de menuiserie, de plomberie, de serrurerie ou d’un simple débouchage de canalisations, un certain nombre de précisions doivent être apportées, comme le décompte détaillé de chaque prestation (en coût de main-d’œuvre) et de chaque produit utilisé (en quantité et en prix), le montant à payer toutes taxes comprises (avec le taux de TVA appliqué).
Mais gare aux prix trop alléchants, car l’entrepreneur vise peut-être seulement à vous arracher un accord, avec le risque d’un travail bâclé, ou il peut s’agir d’une société ayant des ouvriers non déclarés, une pratique courante (qui vous expose à 45 000 euros d’amende !).
Dernière étape d’un chantier, la réception des travaux consiste à vérifier que tout s’est passé comme prévu. Pour de petits travaux, votre regard attentif suffira à débusquer les défauts. Sinon, mieux vaut vous faire assister par un architecte (comptez entre 400 et 600 euros), sachant que tout défaut apparent, donc visible à l’œil nu, non mentionné dans le procès-verbal de réception, ne sera couvert par aucune garantie : vous ne pourrez pas obliger l’artisan à revenir réparer les imperfections.
N’hésitez donc pas à être pointilleux. Un coup de pinceau malheureux, une vitre rayée : ne pardonnez rien, et refusez de régler le solde de la facture (en général 20%) avant que tout soit remis en bon ordre.
Courtiers : ils sélectionnent les entrepreneurs à votre place, après avoir examiné votre projet
Si chercher un artisan vous rebute, passez par un courtier en travaux. Il en existe plus de 500 en France. Leur mission : choisir des artisans à votre place, après avoir visité votre bien et étudié votre projet. Coût du service ? Nul, le courtier étant payé par les artisans de son réseau (de 8 à 12% de la facture), même s’il n’est pas exclu que ceux-ci gonflent un peu leur devis afin de s’y retrouver. Pour dénicher un courtier près de chez vous, le plus simple est de faire appel à l’un de ceux qui opèrent partout en France, comme Activ Travaux, Hemea, illiCO travaux ou La maison des travaux.



















