Pour les communes, la possibilité de surtaxer les résidences secondaires existe depuis 2017. Cette majoration, selon le Code général des impôts, peut aller de 5% à 60% de la taxe d’habitation pour des logements utilisés comme résidences secondaires, selon TF1. En pratique, 3 690 communes sont éligibles, mais cette année, ce sont seulement 1 628 qui ont décidé d’appliquer cette surtaxe. L’objectif : récupérer une partie du manque à gagner lié à la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Mais aussi, parfois, limiter les logements vides, selon les communes et les quartiers.

La majoration des taxes d’habitation, c’est un phénomène qui touche d’abord les villes touristiques, de Cancale à Bayonne. Certaines de ces villes ont même pris des mesures radicales et ont interdit la construction de nouvelles résidences destinées à un usage secondaire. De leur côté, les propriétaires dénoncent un matraquage fiscal. Dans le Var, dans la commune de Roquebrune-sur-Argens, un collectif de résidents secondaires de près de 600 personnes a demandé que la taxe soit réexaminée.

Une surtaxe qui divise

En fait, selon l’Insee, seulement 35% des propriétaires de résidences secondaires appartiennent aux ménages aisés. Ainsi, une majorité des ménages qui ont une résidence secondaire n’a pas les moyens d’assumer des hausses fiscales répétées. Pour ces familles, la résidence secondaire n’est pas un luxe mais un héritage, ou simplement un logement pour des vacances moins chères.

Mais dans les zones touristiques, la tension immobilière est quand même bien réelle : les habitants permanents ne parviennent pas facilement à se loger, et des quartiers entiers peuvent se vider hors saison touristique.