Le marché immobilier tourne au ralenti et les emprunteurs l’apprennent à leurs dépens. En effet, c’est notamment le cas des propriétaires qui ont recours au prêt relais. Si vous ne savez pas de quoi il s’agit, il consiste en un type de crédit immobilier qui permet d’obtenir une avance sur le prix de vente de son appartement ou de sa maison pour pouvoir acheter son nouveau logement. Mais au bout d’un laps de temps, il est impératif de céder son bien pour rembourser le capital prêté par la banque. Et ce n’est pas du tout chose aisée.

De prime abord, le prêt relais constitue la solution idéale pour acheter un bien immobilier tout en attendant de vendre son logement. Avant de le céder, les emprunteurs ne paient alors que les intérêts et l’assurance. Mais ce prêt relais ne peut pas être conservé pendant un temps discontinu. Les emprunteurs sont dans l’obligation de rembourser la somme prêtée à la banque au plus tard lors de l’échéance fixée, c’est-à-dire qu’ils doivent vendre leur bien immobilier avant la date prévue dans le contrat de prêt. Ils ont, en général, un voire deux ans pour le faire.

Une hausse des prêts relais

Ainsi, les taux d’intérêts des prêts immobiliers ont considérablement augmenté ces dernières années, et les acheteurs peinent à pointer le bout de leur nez. Par conséquent, le marché de l’immobilier a une activité beaucoup plus faible que d’habitude et les ventes immobilières sont plus longues. «Il y a un allongement des délais de vente», confie Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer, auprès de Ouest-France. Si les emprunteurs sont réticents à baisser le prix de leur bien, ils sont souvent contraints de devoir le faire pour permettre à leur bien de partir dans les temps.

Toutefois, malgré les difficultés auxquelles les emprunteurs de prêts relais peuvent être confrontés, les banques ne comptent pas arrêter de proposer régulièrement ce type de financement. D’après les données de la Banque de France de juin 2024, la proportion de prêts relais au sein de la production de crédits augmente, «entre 6 % et 8 %».