
Cette augmentation n’est pas passée inaperçue dans cette ville bretonne. À Ploërmel, dans le Morbihan, les impôts locaux vont grimper de 8% en 2025, après un vote des élus de la municipalité, rapporte Le Ploërmelais. Les taux retenus sont de 46,63% pour la taxe foncière sur les propriétés bâties, 66,05% sur les propriétés non bâties et de 16,51% pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et les locaux vacants.
Cette hausse, la quatrième depuis 2021, n’a pas été bien accueillie par les habitants. Interrogé par le journal, Christophe Launay, à la tête d’une liste de l’opposition, souligne que cela place la ville «sur le podium des taux départementaux», et que cela «n’est pas très glorieux» pour l’image et la santé financière de Ploërmel. De son côté, le maire Patrick Le Diffon, qui s’était engagé à ne pas augmenter les impôts, répond que «tout a un coût».
Des hausses de dépenses pour la municipalité
«Nous ne sommes pas complètement excessifs au vu des services que nous proposons. (…) Notre ambition est différente», a également déclaré l’élu. Il justifie la hausse par des augmentations imprévues liées aux conséquences de l’épidémie de Covid-19 ou encore à la guerre en Ukraine qui a fait exploser les prix de l’énergie.
La taxe foncière, qui a augmenté de 33 % au cours des dix dernières années, devrait de nouveau faire l’objet d’une hausse globale en 2025. Cette augmentation est automatique et liée à l’évolution de la base cadastrale qui augmentera de 1,7 % cette année, soit bien plus que l’inflation. Pour voir la taxe foncière se réduire, il est nécessaire que les communes baissent leurs taux. Certaines villes comme Cannes, par exemple, ont annoncé qu’elles s’y soumettront, mais il s’agira vraisemblablement d’une exception.



















