
«Ce n'était pas le moment» résume Vincent Jeanbrun sur BFMTV. La semaine dernière, l'augmentation de la taxe foncière avait provoqué un tollé. Émanant de Bercy, une décision de faire grimper en moyenne de 63 euros la taxe foncière n'a pas été très bien reçue. Depuis, le gouvernement tente de rectifier le tir. «Moi j'ai été surpris en le voyant» confie le ministre du Logement, tout en rappelant que «Bercy a voulu avancer sur une réforme qui est attendue depuis des années.»
Mais pour Vincent Jeanbrun, le contexte du vote du budget n'est pas vraiment le terreau idéal pour la réception de cette réforme. Il formule la «volonté du gouvernement de suspendre cette mesure» pour le moment. En plus du mauvais timing, le ministre s'interroge sur les «mots choisis» et comprend qu'ils «aient pu étonner». Revoir la manière dont «on met à jour les valeurs locatives» n'est donc pas pour tout de suite. Les critères de ce calcul datent des années 1970 et pourraient bénéficier d'un nouveau regard.
Une «consultation flash»
7,4 millions de Français en 2026 étaient visés par le nouvel impôt. Bercy avait prévu de réévaluer des éléments qualifiés de «confort» pour recalculer la taxe foncière. Parmi ces éléments, on retrouvait les toilettes, les lavabos, les douches, l’électricité ou les climatisations. Mais face à la polémique, le gouvernement a viré de bord et a rapidement questionné la pertinence de la nouvelle mesure.
La semaine dernière déjà, Maud Bregeon avait évoqué une «consultation flash» à l'initiative d'Amélie de Montchalin. Cette rencontre devait réunir notamment des élus locaux, puisque «ce sont les collectivités territoriales qui perçoivent cette taxe foncière». Parmi les députés, la députée Liot Constance de Pelichy a reproché au gouvernement non pas de vouloir passer en revue la méthode de calcul des valeurs locatives mais le manque de cohérence et de clarté véhiculé par le gouvernement.


















