
La tragédie meurtrière du crash d’un avion 787 d’Air India n’a pas entamé l’optimisme de la compagnie aérienne de Bahreïn, Gulf Air. Selon Le Parisien, l’entreprise a annoncé une commande d’ampleur avec Boeing. Pas moins de 12 avions Dreamliner 787-9 et la possibilité d’en acquérir six de plus. Montant de la commande : 7 milliards de dollars. Pour les deux parties, la commande est stratégique, et encore davantage pour Boeing, encore dans une situation délicate après plusieurs incidents récents.
Le président de la compagnie, Khaled Taqi, décrit l’avion Dreamliner comme un «appareil exceptionnel» pour les vols long-courriers. Enthousiaste, il soutient ouvertement le programme, en vantant par exemple ses performances, et sa participation aux objectifs de développement durable de la compagnie. De son côté, Boeing remercie Gulf Air pour cette commande, qui «porte à 14 le carnet de commandes fermes» de la compagnie, et qui devrait, selon ses calculs, soutenir 30.000 emplois à travers les États-Unis.
Un pari sur la stabilité après la tempête
Le climat pour Boeing est encore chargé. Le crash du Boeing 787 d’Air India quelques minutes après son décollage d’Ahmedabad et tuant 260 personnes place le constructeur dans un contexte sensible. Pour le moment, l’enquête n’a révélé aucun défaut de l’avion, ni aucune anomalie. Et cette absence de dysfonctionnement dû à un défaut de construction pourrait avoir participé à rassurer certains acteurs du secteur. Boeing pourrait ainsi préserver la confiance d’un de ses plus gros clients du Moyen-Orient.
Au même moment, l’avionneur tente de redresser la barre. Au deuxième trimestre 2025, il a livré pas moins de 150 avions commerciaux, un record depuis sept ans. Un chiffre qui démontre aussi une reprise, même si les crashs du 737 MAX en 2018 et 2019 laissent un souvenir encore lourd. Dans ce contexte, la commande de Gulf Air est un symbole de résilience. Pour Boeing, l’annonce de cette commande tombe donc très bien.

















