A ceux qui pensent que les Jeux olympiques de Paris 2024 débuteront le 26 juillet prochain par une parade d’athlètes sur la Seine, vous avez tout faux. Le démarrage des hostilités aura lieu bien avant, et loin de la capitale. «Le vrai lancement de ces Jeux, ce sera le 8 mai à Marseille, avec l’arrivée de la flamme en France», promet Mickaël Vinet, le président pour la France de Coca-Cola, qui est un partenaire mondial de l’événement et le parrain officiel du relais de la flamme olympique. Depuis des mois, l’entreprise organise d’ailleurs un grand casting pour sélectionner le millier d’anonymes qui se passeront le flambeau jusqu’à Paris. L’événement, qui s’arrêtera dans 70 villes, doit attirer 300 000 personnes et rendre les jeux accessibles à tous. «La flamme va passer à moins d’une heure de 90% de la population française», s’enthousiasme Claire Revenu, directrice générale du projet Jeux olympiques 2024 pour Coca-Cola. Pour ce premier tour de piste, gageons même que la plus visible des cinq couleurs olympiques sera le rouge… soda.

Les JO 2024, accélérateurs de la transition écologique de la marque

Partout, le géant d’Atlanta poussera en effet ses marques à travers la distribution d’échantillons et l’installation de buvettes. C’est donc aussi un énorme défi logistique car, pour la première fois, l’entreprise s’est engagée à servir ses boissons en mode zéro déchet. Plutôt que de vendre ses Coca sans sucres, Fanta, Fuze Tea et autres boissons en canettes ou bouteilles jetables, stockées dans des frigos, la multinationale distribuera ses boissons dans des gobelets consignés, remplis à partir de fontaines à sa marque. Depuis deux ans, la firme travaille à adapter celles qui équipaient déjà, entre autres, les McDonald’s pour les rendre compactes, mobiles et rapidement installables. «Les Jeux olympiques sont un accélérateur de notre transformation : dans le périmètre de l’événement, nous allons mettre en œuvre dès 2024 nos engagements 2030 sur le zéro déchet», se félicite Eric Desbonnets, vice-président opérations et développement durable pour Coca-Cola.

Invitée à une présentation de cette déferlante d’initiatives, la ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, n’a pu que se féliciter de la démarche de l’entreprise, via quelques photos et un long message, publiés sur X (ex-Twitter). «Ils concourent à l’ambition que portent ces Jeux, notamment mettre au point un modèle vertueux de distribution des boissons.» Il n’en fallait pas plus pour allumer la polémique. Avec près de 3 millions de vues, et plus de 800 commentaires, presque tous négatifs, Amélie Oudéa-Castéra s’est retrouvée au cœur d’un bad buzz telle une vulgaire influenceuse. D’autant qu’à peine deux jours plus tôt des médecins publiaient une tribune dans «Le Monde» pour dénoncer le «sponsoring toxique» des Jeux par la firme d’Atlanta. «En échange d’un chèque, Coca-Cola va déployer sa stratégie marketing aboutissant à davantage de maladies», regrettaient entre autres les docteurs Pierre-Vladimir Ennezat et Guillaume Sarre.

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