Vendredi 22 août, une patrouille de la brigade de Thionville a procédé au contrôle d'un poids lourd circulant depuis les Pays-Bas. Derrière ses portes, les agents ont découvert un chargement impressionnant : 14 palettes de contrefaçons regroupant sacs de luxe, lunettes, montres et même maillots de football. Au total, près de 28 000 pièces imitant une cinquantaine de grandes marques étaient dissimulées. «Il y a un axe qui arrive du Benelux. Ça desserre le port d'Anvers, Rotterdam, qui sont des points d’entrée majeurs. Et après arrive le flux des conteneurs qui dessert finalement toute l'Europe derrière», expliquent les douaniers dans un reportage diffusé sur TF1.

Si certaines copies laissent peu de place au doute, d'autres montrent le degré d'adaptation des faussaires. Dans le lot, on retrouve des produits grossièrement imités, comme des baskets siglées «Noka» au lieu de «Hoka», mais aussi des articles bluffants comme des maillots floqués au nom de Kevin De Bruyne, alors que le footballeur n'est que depuis peu sous les feux de l'actualité. Tous les articles doivent désormais être inventoriés afin d'évaluer leur dangerosité. «On n'a aucune norme européenne. Et pour un enfant, ça peut être très dangereux», alerte Florence Dap, cheffe de service à la Brigade des douanes de Thionville, en désignant une peluche «Labubu» fabriquée sans le moindre contrôle de sécurité.

Un trafic tentaculaire

Selon les autorités, l'intégralité de la marchandise proviendrait de filières de production chinoises, avant d'être acheminée vers l'Europe via les grands ports du Benelux. L'enquête ouverte dans la foulée de cette saisie doit désormais permettre de retracer le cheminement des marchandises et d'identifier les destinataires finaux de ce trafic, estimé à plusieurs millions d'euros.