Capital : L’Assemblée nationale a voté le 5 octobre «l'objectif» d'une généralisation de l'identité numérique en 2027, sans obligation, qui viserait à mieux authentifier les internautes. Qu’en pensez-vous ?

Mitchell Baker : L’un des grands principes publiés dans notre manifeste «Pour un Internet plus sain» stipule que la sécurité et la vie privée de chacun sont fondamentales et ne doivent pas être facultatives. Cette carte d’identité numérique pose donc selon moi un problème de fond et c’est une source d’inquiétude pour la Fondation Mozilla. La question est de savoir jusqu’où un pays comme la France est prêt à aller en la matière, et surtout jusqu’à quel point ses citoyens sont prêts à consentir que chacune de leurs actions puissent être tracées sur Internet. Nous prenons note que le Parlement français ne rend pas cette carte d’identité numérique obligatoire pour l’instant, mais nous estimons que c’est une décision qui va déjà trop loin.

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