C’est la fin du suspense qui relève d’une grande surprise. Le conseil d’administration de Renault s’apprête en effet à dévoiler mercredi 30 juillet le nom de celui qui remplacera Luca de Meo au poste de directeur général du groupe, l’Italien ayant officiellement quitté ses fonctions le 15 juillet après avoir annoncé par surprise son départ en juin dernier.

Alors que plusieurs noms ont circulé à l’instar de Denis Le Vot, le patron de Dacia, ou de Maxime Picat, qui a quitté ses fonctions chez Stellantis après avoir longtemps été présenté comme le successeur potentiel de Carlos Tavares, le choix d’un candidat en interne l’aurait finalement emporté. Et c’est François Provost, l’actuel directeur des achats, des partenariats et des affaires publiques qui aurait été choisi, rapporte Les Échos.

Présent chez Renault depuis 2002

Aujourd’hui âgé de 57 ans, cet «X-mines», loin de figurer parmi les favoris, n’est pourtant pas un inconnu au sein de la marque au losange. Présenté dans les colonnes du Figaro comme le bras droit de Luca de Meo, François Provost se révèle donc être un choix sans véritable prise de risque, lui qui connaît le groupe comme sa poche. Peu connu du grand public, ce Parisien, fils d’un ingénieur et d’une enseignante, a pourtant fait ses premiers pas chez Renault dès 2002, soit il y a plus de 20 ans, en tant que directeur de succursale puis comme directeur régional de Renault France.

Directeur de la marque automobile au Portugal entre 2005 et 2008, François Provost a ensuite pris la direction de Renault en Russie, en étant chargé des opérations après un passage à la direction commerciale du groupe, avant de devenir président-directeur général (PDG) de la filiale coréenne de 2011 à 2016. Prenant par la suite la charge des opérations de la région Asie-Pacifique pour le constructeur automobile en 2017, François Provost continue ses missions au sein du groupe en étant nommé en octobre 2020 par Luca de Meo directeur du développement international et des partenariats de Renault Group. En charge de réorganiser les opérations internationales et certains partenariats majeurs hors de l’Europe, c’est d’ailleurs cette fonction, plus que celle de directeur des achats, qui a vraisemblablement fait pencher la balance de son côté pour obtenir l’adhésion du conseil d’administration, expliquent nos confrères des Échos.