Quatre fois par an, les marchés financiers sont secoués par un phénomène bien connu des professionnels : la « journée des quatre sorcières ». Ce vendredi 20 juin marque l’un de ces rendez-vous, au cours duquel expirent en même temps quatre types de produits financiers dits dérivés, selon La Tribune. Ce sont des contrats basés sur la valeur d’autres actifs, comme des actions ou des indices boursiers, explique Boursier.com. Lorsque ces produits arrivent tous à échéance au même moment, les volumes de transaction explosent et les cours peuvent fortement bouger, notamment en fin de séance, surnommée pour l’occasion « l’heure des quatre sorcières ».
Le terme vient du monde anglo-saxon, « quadruple witching day » et s’inscrit dans un vocabulaire imagé utilisé par les traders : on parle aussi de « bull market » pour un marché en hausse, ou de « bear market » pour une tendance baissière. L’idée d’un marché influencé par des forces invisibles traduit l’imprévisibilité de ces journées. Il existe aussi une version mensuelle plus légère, appelée « journée des trois sorcières », avec l’expiration de seulement trois types de produits.
Une journée dominée par les investisseurs institutionnels
Les options sur indices, les options sur actions, les contrats à terme sur indices et ceux sur actions sont les produits qui expirent vendredi 20 juin. Ces instruments permettent aux investisseurs de se positionner sur l’évolution future du marché. Lorsqu’ils arrivent à échéance, les opérateurs ajustent ou clôturent leurs positions, ce qui déclenche des transactions massives.
Ces mouvements sont principalement le fait des grands investisseurs, comme les fonds ou les banques, mais leurs décisions ont un impact sur l’ensemble des marchés, y compris pour les particuliers. Pictet AM rappelle que lors de la journée des quatre sorcières de décembre 2016, les échanges à la Bourse de Paris avaient grimpé de 3 milliards d’euros en une journée. En octobre 2023, le phénomène avait coïncidé avec une hausse du VIX, l’indice de la volatilité, et une nette baisse des grands indices.
