
Ceci n'est pas un spa… Même si ça en a tout l'air ! A l'étage de la nouvelle boutique parisienne d'Aroma-Zone, plusieurs espaces de service sont accessibles au grand public. On y trouve d'abord une grande salle de réunion, disponible pour organiser des master-class et autres conférences sur les huiles essentielles, quand ce n'est pas sur les recettes pour créer ses propres crèmes de beauté.
Mais un peu plus loin, la marque a également installé deux espaces de consultation: une pièce de rendez-vous, où des experts de la naturopathie ou de l'aromathérapie pourront recevoir les personnes intéressées par le sujet, mais aussi et surtout, une cabine de soin équipée comme dans n'importe quelle enseigne d'esthétique. Allongée sur la table, la cliente pourra se faire papouiller. Et c'est la star des "facialistes", Chantal Lehmann, qui doit ouvrir le bal avec un protocole de soins du visage d'1h30 au tarif de 150 euros. Un prix plutôt élevé au royaume des cosmétiques hyper accessibles.

Bar à sérums, comptoir de maquillage et déploiement des éco-recharges
Au rez-de-chaussée, la boutique de 160 mètres carrés propose un agencement dernier-cri, conforme aux récentes évolutions du concept, avec notamment une place accrue dédiée aux produits finis. Dès l'entrée de la boutique, située au 26 avenue de l'Opéra, les équipes ont installé un bar à sérums, tandis que son équivalent pour les cheveux se trouve un peu plus loin. Sur les linéaires muraux, les offres s'égrènent par type de produit : huiles, crèmes et routines de soins visage, pareil pour les cheveux...
Si Aroma-Zone se refuse toujours à parler de maquillage, l'offre de soins embellisseurs continue de s'agrandir. Au mascara enrichi en huile de ricin et gouttes autobronzantes, la marque a ajouté un eye-liner noir et prévoit l'arrivée d'huiles à lèvres teintées.

Mais ici, point de montée en gamme flagrante. Sur les étagères, les flacons sont toujours commercialisés dans des cartons prêts-à-vendre, comme on le fait chez les discounters alimentaires. Pour les équipes, ça limite les manipulations en rayon, alors que les rotations de produits sont importantes. On trouve aussi désormais des éco-recharges pour quasiment tous les produits finis. A l'instar du sérum à l'acide hyaluronique, dont le flacon verre de 100 ml affiché à 13,95 euros, voisine avec une poche de recharge 100% recyclable de même contenance, vendue 10,95 euros. Soit une économie substantielle pour les consommateurs.
Entre ingrédients de base et protocoles de soin cabine, c'est grand-écart des prix
Plus loin, la marque réserve toujours un coin aux actifs et bases nécessaires pour fabriquer soi-même ses cosmétiques, puisque c'est ce qui a fait son succès initial. Autant d'offres à tout petit prix qui font la réputation d'Aroma-Zone et tranchent avec les nouveaux services disponibles à l'étage. «L'objectif est de proposer des soins de qualité à notre communauté», assume Hannah Bervas, chargée de la communication. L'enseigne estime que ce type de soin visage dans le quartier coûterait plutôt 250 à 300 euros. Néanmoins la marque réfléchit à proposer un soin plus court, de 50 minutes environ, à moins de 100 euros. La cabine de soin est seulement la deuxième dont dispose la marque, après celle ouverte dans le magasin parisien d'Odeon. Le déploiement d'une telle offre marque la vocation d'asseoir le sérieux de la marque et de tester sa capacité à toucher une clientèle plus aisée, prête à payer pour des soins haut de gamme.
L'entreprise française qui affiche des niveaux d'activité record ces deux dernières années, avec une hausse de 43% de son chiffre d'affaires en 2023 et de 56% en 2024, prévoit à nouveau une performance très dynamique en 2025. La marque pourra d'ailleurs compter sur les ouvertures de deux nouvelles boutiques en France d'ici la fin de l'année: Aroma-Zone débarque à Angers le 15 octobre, puis dans le centre commercial de Bayonne-Anglet-Biarritz à la mi-novembre. Ce qui portera à trente le nombre de ses adresses en France.
Pour son entrée au UK en novembre, Aroma-Zone va se confronter à Sephora
La marque arrive par ailleurs à Londres à la mi-novembre. Pour son entrée sur le marché britannique, elle se glissera dans le centre commercial Westfield London, proche du quartier de Kensington. Le même qui a accueilli il y a deux ans le tout premier magasin Sephora Outre-manche!
Pour Noël 2025, ce centre proposera donc deux visions bien distinctes de la beauté à la française: celle de l'enseigne du groupe LVMH qui embarque les plus grandes griffes de parfums, soin et maquillage et fait la part belle aux marques exclusives qu'elle a précieusement sélectionnées, et l'offre de beauté d'une marque-enseigne, où les ingrédients ont la primeur. Deux offres, qui traduisent deux visions résolument opposées des cosmétiques et deux gammes de prix. Une bataille à suivre.
- Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
- Le magazine en version numérique
- Navigation sans publicité
- Sans engagement



















