À son arrivée chez Kering, Luca de Meo recevra un cadeau de bienvenue considérable. Selon Les Échos, le futur directeur général du groupe de luxe sera gratifié d’un «golden hello» de 20 millions d’euros. Ce pactole vise à lui rembourser ce qu’il perd en quittant Renault : des éléments de rémunération variable à long terme, notamment des actions gratuites, qu’il aurait pu toucher s’il était resté en poste, sous réserve d’atteindre certains objectifs de performance et de durée dans l’entreprise.

Ce pactole sera versé pour les trois quarts en cash. Le reste sera composé d’actions Kering, assorties à des conditions de performance, et à une présence continue de trois ans au sein de la société. Un pactole de bienvenue rare en France, mais assez répandu dans les pays anglo-saxons. Par ailleurs, Luca de Meo devrait aussi percevoir une rémunération encore meilleure que chez Renault, avec un salaire fixe annuel de 2,2 millions d’euros. Un montant supérieur à celui perçu par François-Henri Pinault, qui touchait 1,2 million d’euros par an en tant que président-directeur général.

Un traitement exceptionnel

Chez Kering, ce salaire est notamment justifié par «la rareté des profils pertinents disponibles sur le marché, et de concurrence élevée» par le groupe de luxe. Par ailleurs, ce transfert est stratégique : Luca de Meo n’a aucune expérience dans un groupe de luxe, mais en ayant été l’artisan de la Renaulution, il coche toutes les autres cases. Un profil de manager de crise, au moment où Kering rencontre de grandes difficultés.

Le chiffre du cadeau de bienvenue, vertigineux, reflète donc l’ampleur du défi qui se dresse devant le futur directeur général de Kering. Luca de Meo quitte un Renault en plein essor pour rejoindre un groupe fragilisé, plombé notamment par les contre-performances de Gucci. En comparaison, l’ancien directeur général de Renault avait touché en 2024 un total de 8,5 millions d’euros.