
Un euro numérique verra-t-il le jour sur le Vieux Continent ? C’est en tout cas le projet de la Banque centrale européenne, qui souhaite concevoir un instrument de paiement électronique rapide et sécurisé qui compléterait l'euro pour les particuliers et les entreprises. Cet euro numérique serait émis par le Système européen de banques centrales de la zone euro. Si cette monnaie ne coûterait rien aux clients, la facture pourrait être très salée pour les banques, indique BFMTV. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le cabinet PwC, qui évoque une somme globale d’adaptation de deux milliards d’euros.
Cette étude, commandée par trois fédérations bancaires européennes et réalisée auprès de dix-neuf banques, estime également que le coût moyen par banque sera de 110 millions d’euros. D’après nos confrères, la facture pourrait être encore plus lourde si toutes les banques européennes étaient concernées : environ 18 milliards d’euros, et même 30 milliards si toutes les caractéristiques pour l’euro numérique devaient être mises en place.
Les Européens plutôt défavorables
Dans le détail, trois quarts des dépenses des banques concerneraient les adaptations techniques, 16% les changements commerciaux et 9% auraient trait à la partie opérationnelle. Concernant le coût humain, le cabinet PwC indique que «près de 46% des ressources ayant les compétences requises seraient immobilisées chaque année, ce qui limiterait considérablement la capacité d'innovation des banques».
La décision quant à la mise en place de cet euro numérique sera prise en octobre prochain. Mais dans un sondage publié par BFMTV déjà en mars dernier, près de six citoyens européens sur dix se montraient défavorables à la monnaie, du moins, ils déclaraient qu’il serait «improbable ou très improbable» qu'ils effectuent des paiements avec l'euro numérique. La peur est évoquée par certains, quand d’autres estiment qu’ils peuvent déjà utiliser d’autres moyens de paiement.
Selon la Commission européenne, l’euro numérique permettrait «d'utiliser dans la zone euro un mode de paiement numérique économique, sûr et fiable, basé sur une forme de monnaie publique acceptée partout, et qui viendrait compléter les solutions privées déjà existantes». Une réponse, sans doute, à Donald Trump et sa volonté de développer les stablecoins.
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