
Le Parlement a donné mercredi son feu vert à la nomination de l'actuel PDG de la RATP et ex-Premier ministre, Jean Castex, à la tête de la SNCF. Sa candidature, proposée par Emmanuel Macron fin septembre, a recueilli au total 60 votes favorables sur 83 votants dans les commissions du Développement durable des deux assemblées (34 à l'Assemblée et 26 au Sénat, avec cinq votes contre à l'Assemblée et deux au Sénat). Ce vote valide donc la candidature, qui n'a pas réuni contre elle 3/5e des suffrages exprimés, indique un communiqué de la commission de l'Aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.
Comme l’avait évoqué Capital, Emmanuel Macron souhaitait le nommer avant l’été, mais un contretemps l’en avait empêché. La présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat avaient alors été saisis de ces projets de nomination «afin que la commission intéressée de chacune des assemblées se prononce dans les conditions prévues» par la Constitution. Après l’annonce faite par l’Elysée, Jean Castex avait déjà assuré en interne de son intention d’«assumer pleinement et avec toute l’implication (…) l’ensemble de mes responsabilités de Président-directeur général de la RATP».
Jean Castex apprécié des syndicats
S’il n’a jamais caché sa passion pour le ferroviaire, Jean Castex avait assuré n’avoir «jamais écrit à l’Élysée ni à une autre autorité» pour se «porter candidat». Mais Emmanuel Macron ne semble pas être le seul à plébisciter sa nomination à la SNCF. L’actuelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, aurait en effet plaidé pour sa nomination. A la RATP, il serait très apprécié des syndicats, et d’ailleurs, selon Le Parisien, plusieurs sources au sein de la régie de transport disent déjà regretter son départ.
Toutefois, des questions se posent quant aux appels d’offres en cours. Selon les informations de nos confrères, l’ancien Premier ministre se déportera de tous ceux qui sont en cours, dès ce jour à la RATP, et dès son entrée en fonction à la SNCF. En outre, il fera de même pendant une durée de trois ans pour tous les dossiers touchant les deux groupes s’il est nommé officiellement à la SNCF.
La CFDT met déjà en garde et considère que, plus que «le casting», la «feuille de route» prime. «Il faut traiter, rapidement, les questions de l’ouverture à la concurrence, du financement du réseau ferroviaire et, enfin, des négociations salariales», a lancé auprès de nos confrères, Thomas Cavel, de la CFDT cheminots. Jean Castex devrait d’ailleurs avoir rapidement du travail puisque Sud Rail compte le «mettre sous pression tout de suite».


















