L’attente est longue à la RATP après le départ de son PDG, Jean Castex. Depuis la nomination de l’ancien Premier ministre à la tête de la SNCF le 3 novembre dernier, la régie autonome des transports parisiens est toujours dans l’attente de son prochain patron. Si les chances de voir ce dernier nommé avant la fin de l’année sont maigres, une chose est sûre, l’intérim est pour l’heure assuré par Jean Bassères, un membre du conseil d’administration.

Pourtant, selon les informations du journal Le Monde qui se base sur des sources qui ont souhaité rester anonymes, le processus de nomination du futur PDG est bel et bien enclenché. La direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités ainsi que l’Agence des participations de l’État auraient entamé les auditions de plusieurs candidats au profil technique. D’autres, quant à eux, pourraient être entendus dans les prochains jours par les ministres de l’Économie et des Transports, selon un participant à ces entretiens.

Entre 10 et 15 candidats potentiels

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les candidats pour prendre la succession de Jean Castex sont nombreux. Ils seraient ainsi entre 10 et 15 à prétendre au poste pour diriger prochainement la RATP. Pourtant, seulement «trois ou quatre» seraient des candidats sérieux selon une connaisseuse du secteur. Parmi les candidats dont les noms reviennent le plus, on retrouve ainsi l’ancienne directrice générale de la filiale RATP Dev, Laurence Batlle, le directeur des TGV et Intercités de la SNCF, Alain Krakovitch, l’ancien patron d’AG2R, Bruno Angles, ou encore les anciens ministres des Transports d’Emmanuel Macron, Clément Beaune et François Durovray.

Issus de divers horizons de la société civile ou du milieu politique, aucun ne se dit pourtant publiquement candidat. La raison : c’est «le meilleur moyen de griller sa candidature auprès de Macron», fait savoir l’un d'eux. En effet, ce sera au chef de l’État de trancher sur le nom du futur PDG du réseau de transports parisiens à partir d’une liste déposée sur son bureau, probablement à la mi-décembre. Son choix pourrait d’ailleurs s’arrêter avant le 17 décembre, date à laquelle aura lieu le dernier Conseil des ministres avant la période des fêtes.