
Petit ouf de soulagement pour les salariés de GiFi. La direction de l’enseigne de bazar avait annoncé en avril un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui devait porter sur 5% des effectifs, et visant à supprimer 166 postes au siège de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et 116 dans les magasins destinés à fermer.
Mais après des discussions avec la CFDT, le groupe a déclaré ne pas poursuivre la mise en œuvre du PSE pour les équipes du siège. La raison ? «l’organisation cible, telle qu’arrêtée en avril dernier par l’ancienne gouvernance, ne permettait pas d’opérer le retournement stratégique nécessaire pour l’entreprise. Cette décision permettra à Christophe Mistou (ex-directeur général de Mr Bricolage, ndlr), qui prend ses fonctions de président du directoire le 1er septembre, d’analyser la situation et de construire une organisation fidèle à sa vision», indique GiFi dans un communiqué. En revanche, des ajustements futurs peuvent s’imposer, auquel cas «des négociations s’ouvriront, à l’aune du nouveau dialogue social», précise le groupe.
Onze magasins vont fermer
En revanche, la décision de se séparer de 11 magasins jugés non redressables et sans repreneur identifié, reste inchangée. Il s’agit des points de vente situés à Thiais (Val-de-Marne), Stains (Seine-Saint-Denis), rue Grenette à Lyon (Rhône), Pontault-Combault (Seine-et-Marne), dans le centre commercial St Georges à Toulouse (Haute-Garonne), Neuville-en-Ferrain (Nord), Saint-Claude (Jura), Saverne (Bas-Rhin), La Ferté-Macé (Orne), Tonnerre (Yonne) et Besançon Valentin (Doubs). Leurs 116 emplois vont donc disparaître.
Avec 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2024, l’enseigne de bazar GiFi, qui compte 570 magasins et 6 000 salariés, souffre depuis 2023. Sa santé économique a été mise à mal, suite à un changement de système informatique qui avait paralysé pendant de nombreux mois la visibilité sur les stocks, les approvisionnements et la gestion. S’ajoute à cela la forte concurrence des enseignes de discount comme Action, Temu, MaxiBazar ou encore La Foir’Fouille. En janvier, le groupe avait arraché à ses banques un plan de soutien financier, moyennant la mise en place d'une nouvelle gouvernance. Le fondateur Philippe Ginestet, 70 ans, s'était mis en retrait des commandes opérationnelles de l'entreprise fondée en 1981. La présidence du directoire par intérim avait alors été confiée à Philippe Brochard (ex-Auchan France). Celui-ci avait jeté l’éponge quelques mois plus tard, jugeant la gouvernance dysfonctionnelle. Le directeur juridique de GiFi, Rémy Lecomte, l’avait alors remplacé au pied levé.



















