Comment se présente l’année 2023 pour Fnac Darty?

Enrique Martinez : Notre activité cette année va être très dépendante de l’inflation et de son impact sur la croissance et le pouvoir d’achat. Difficile donc, de faire des prévisions très précises. Mais il semble que, pour le moment, la France tienne bon et se porte mieux que ses voisins européens.

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Et vos prix, ils ont beaucoup bougé?

C’est très variable. Certains sont restés stables, d’autres ont pu prendre jusqu’à 5%. Mais on n’a pas connu de flambée. Si l’on prend l’exemple du livre, les éditeurs ont fait un effort pour absorber l’augmentation des coûts du papier en réduisant leurs marges. Pour le reste, on est lié à une industrie très déflationniste. Chaque année, la technologie va plus vite, est de plus en plus performante et de moins en moins chère.

Malgré tout, vous observez une évolution de la consommation?

Pour l’instant, on ne voit pas de baisse significative. En revanche, est apparu un mouvement plus structurel avant le Covid et qui s’est accéléré depuis: les consommateurs cherchent davantage des produits de qualité dont ils savent qu’ils pourront les garder plus longtemps et dont l’indice de réparabilité est élevé. Le phénomène est particulièrement notable dans l’électroménager, et on l’observe réellement dans les ventes. Darty a d’ailleurs beaucoup travaillé pour affecter des labels de durabilité à ses produits.

L’autre développement notable, c’est celui des appareils reconditionnés. Les clients sont maintenant mûrs pour ce type d’achats. Notre offre est constituée d’appareils que l’on reconditionne nous-mêmes ou que l’on achète.

Quel est aujourd’hui le poids de vos ventes en ligne?

Il tourne autour de 26%, après avoir frôlé les 30% pendant la période de la pandémie. Précisons que la moitié de ces volumes de vente est constituée de produits qui sont achetés en click & collect. Les gens viennent donc en magasin, ce qui est très important pour nous, car cela réduit les coûts de logistique et crée du trafic sur les lieux de vente.

Vous sentez tout de même qu’il y a des gammes de produits qui sont moins populaires?

Evidemment, la musique est en recul. Mais globalement, c’est assez stable. Regardez le livre: on disait il y a quelques années que le numérique allait tout emporter sur son passage. Résultat, le livre papier représente encore 97% des ventes. La relation à l’ouvrage, à l’objet, reste donc très forte. C’est simple, ce n’est pas très cher, et c’est un produit que l’on peut garder ou transmettre.

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