L’Internet ne tient qu’à un fil. En l’occurrence, cette espèce de long spaghetti jaune que Johan fait tourner dans sa main. Un câble optique, en fait, avec lequel ce technicien s’apprête à relier deux serveurs. L’opération lui prend à peine une dizaine de minutes. C’est grâce à ce type de branchement que les données des entreprises et des médias du monde entier sont connectées à celles des opérateurs de streaming et de cloud, ainsi qu’à celles des opérateurs téléphoniques. En bout de course, un abonné de Free, par exemple, peut bénéficier des replay de TF1 ou de M6 en Wi-Fi sur sa tablette ou être reconnu automatiquement lorsqu’il accède à son compte bancaire via son adresse e-mail. Et tout cela s’organise à quelques encablures du rivage méditerranéen, au cœur du port de Marseille-Fos, dans une salle «de brassage», ou Meet Me Room, d’un des deux data centers exploités par Interxion.

C’est en 2018 que cette filiale européenne du groupe américain Digital Realty a réhabilité les anciens ateliers de l’industriel Fouré Lagadec pour les transformer en entrepôts de données. Leader européen du secteur, avec 50 centres implantés sur le Vieux Continent, dont 10 en France, Interxion dispose ici de 4.350 mètres carrés de salles informatiques pour héberger les serveurs de ses clients. Parmi eux, des banques, des sociétés d’assurance, mais aussi Google, TikTok, Amazon et d’autres grands noms de l’économie digitale, qui placent au tout premier rang de leurs exigences une sécurité sans faille.

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