
La Bourse a été un des meilleurs placements à long terme ces derniers siècles. Entre 1802 et 2021, les actions américaines ont rapporté en moyenne 6,9% par an (rendement réel annuel moyen, c’est-à-dire inflation déduite), rapporte Frédéric Clémentz, conseiller en investissements financiers (CIF) et écrivain (son livre Gagnez en Bourse avec les superactions françaises est paru en novembre 2024), si bien qu’un dollar investi il y a 223 ans s’est transformé sur la période en un véritable pactole (2,3 millions de dollars à fin 2021, grâce à la magie des intérêts composés) ! Cette rentabilité appréciable des actions est très supérieure à celle des obligations (3,6% par an, toujours inflation déduite), des bons du Trésor (2,5%) et même de l’or (+0,6%).
Investir en actions cotées en Bourse est donc un placement extrêmement rentable (du moins sur très longue période), même s’il présente indéniablement des risques. Ces aléas sont le niveau de volatilité du cours de Bourse, le risque de taux (une flambée brutale des taux fait souvent chuter les marchés actions), le risque d’inflation (une résurgence de l’inflation tend à faire grimper les taux), le risque de liquidité (l’action d’une société à faible valeur en Bourse est moins liquide qu’une action du CAC 40), le risque opérationnel (celui d’une cyberattaque sur la société cotée en Bourse concernée, par exemple), le risque juridique (éventuels litiges judiciaires, etc.), le risque fiscal (lié aux décisions du gouvernement, qui peut décider par exemple de relever l’impôt sur les sociétés pour renflouer les caisses de l’Etat), le risque de faillite et celui d’un «cygne noir (ou black swan, événement peu probable mais à l’impact marqué s’il se concrétise)».
Pour bien investir en Bourse, un investisseur en actions doit éviter d’être la proie d’émotions et rester discipliné
L’investisseur en actions inexpérimenté, simple «marionnette dans un théâtre d’excès de confiance, de peurs déraisonnées et autres biais cognitifs», est «souvent peu conscient d’être le jouet d’un maelström d’émotions», relève Frédéric Clémentz dans son ouvrage Gagnez en Bourse avec les superactions françaises. Bien souvent, un investisseur qui se laisse submerger par ses émotions «commet des erreurs de jugement» ou «ignore des informations cruciales», fait valoir l'expert. Il suit aveuglément la foule, soit en achetant avec frénésie de peur de rater le train de la hausse (phénomène dit du FOMO ou fear of missing out), soit en vendant dans la panique par peur de tout perdre (lors d’un krach en Bourse, par exemple).
Un investisseur en actions avisé doit se garder de toute peur irraisonnée ou exagérée. En Bourse, «la clé pour gagner de l’argent sur les actions est de ne pas en avoir peur», comme le disait l’investisseur de légende Peter Lynch. En outre, un bon investisseur ferait mieux de laisser son ego au vestiaire… En Bourse, l’ego éclipse souvent la lucidité et la prudence, juge ainsi Frédéric Clémentz. C’est cette attitude très dommageable, nourrie par la fierté, qui incite un investisseur en actions à s’accrocher à des positions perdantes dans l’espoir vain d’une remontée du cours de Bourse, au risque de creuser davantage ses pertes, fait valoir l’expert. Un investisseur en actions à succès se doit d’être consciencieux (analyse rigoureuse et prise de décision réfléchie), persévérant (tenir bon face aux aléas de la Bourse) et discipliné (ne pas pas faire d'entorse à sa stratégie d’investissement).
Comment faire de bons placements avec les «super actions» du CAC 40 et de la Bourse de Paris ?
Dans son ouvrage, Frédéric Clémentz préconise une méthode d’investissement basée sur le respect de 7 règles de sélection d’actions, en passant au crible plus de 800 actions cotées à la Bourse de Paris (dont celles du CAC 40) : 1) investir exclusivement dans les blue chips (les sociétés cotées ayant une valeur en Bourse de plus de 1 milliard d’euros, très liquides et généralement bien diversifiées géographiquement) françaises, 2) investir exclusivement dans des entreprises «libres» (non soumises aux ingérences de l’Etat), 3) investir seulement dans les «aristocrates du dividende français» (sociétés cotées offrant une croissance régulière et assez rapide de leurs dividendes), 4) investir exclusivement dans des sociétés cotées réalisant plus de la moitié du chiffre d’affaires hors d’Europe (une bonne diversification géographique des ventes permet de lisser les à-coups), 5) investir exclusivement dans des entreprises validant au moins 5 critères financiers parmi 8 (comme par exemple une rentabilité des fonds propres supérieure à 12% en moyenne sur les 10 dernières années), 6) composer un portefeuille majoritairement (à hauteur de deux tiers environ) de valeurs value (entreprises matures) avec un complément de valeurs growth (valeurs de croissance) et 7) équilibrer le portefeuille entre 10 valeurs équipondérées de secteurs économiques diversifiés.
Ces dernières années, les lecteurs de Momentum, la lettre d’investissement premium quotidienne de Capital, ont pu réaliser des gains importants sur les actions du CAC 40 et d’autres valeurs cotées à la Bourse de Paris ou à Wall Street, achetées et revendues à de bons timings. Retrouvez chaque jour notre analyse financière et économique du CAC 40 et des actions en Bourse. Grâce à notre partenariat avec le Salon de l’analyse technique, profitez d’une réduction de 30% sur le prix d’un abonnement annuel. Pour en bénéficier, il suffit de cliquer sur le lien ci-après.



















