
Malgré un rebond de ses livraisons, Boeing traverse une zone de turbulences. Le constructeur aéronautique américain a annoncé, ce mercredi 29 octobre, une nouvelle lourde perte trimestrielle, plombé par des charges massives liées à son programme 777X, fortement retardé, rapporte Le Parisien. La perte nette s’élève à 5,34 milliards de dollars entre juillet et septembre, dont 4,9 milliards avant impôts. Ce n’est pas la première fois que le 777X pèse sur les comptes : Boeing avait déjà enregistré 3 milliards de charges avant impôts au troisième trimestre 2024 et 6,5 milliards au quatrième trimestre 2020.
Le 777-9, première version d’un programme comportant trois modèles, présenté en 2013, devait entrer en service en 2020 mais n’est toujours pas certifié par le régulateur de l’aviation civile (FAA). Initialement prévu pour 2026, le calendrier de livraison a été reporté à 2027, comme l’a confirmé, ce mercredi, Kelly Ortberg, PDG de Boeing, dans un message aux employés : «La finalisation du programme de certification prend davantage de temps que prévu. (…) Nous anticipons désormais la première livraison du 777-9 en 2027.»
Un manque à gagner de 2 milliards de dollars
Lors d’une audioconférence, il a assuré qu’aucun problème structurel ou moteur n’était en cause : le retard relève uniquement du processus de certification. «C’est totalement hors de notre contrôle», a-t-il déclaré sur CNBC, précisant que la paralysie budgétaire en cours depuis trois semaines n’avait, pour l’instant, aucun impact.
Jay Malave, directeur financier, a, quant à lui, précisé que le programme devrait générer une trésorerie positive à partir de 2029, avec un manque à gagner attendu de 2 milliards de dollars en 2026. Boeing travaille par ailleurs à la certification des 737 MAX 7 et MAX 10, désormais prévue pour 2026 après plusieurs années de retard.















