Analyse technique (analyse graphique et mathématique de l’évolution du cours de Bourse), volatilité, dividende… En Bourse, Axa, le géant de l’assurance du CAC 40, est sur le fil du rasoir. «La tempête couve sous la cravate repassée», ironise James D. Touati (dit le Loup de Zurich), consultant, formateur, trader et président-fondateur de The Nest, interrogé par Capital. Jusqu’ici, en Bourse, l’action Axa est en ce mois de septembre 2025 «la bête de somme du CAC 40 : on a beau malmener la bête, elle encaisse, plastronne, et continue à graisser la patte de ses actionnaires», ajoute l’expert.
Aucun miracle, mais la machine tourne. Il y a quand même eu «un petit coup de mou sur le résultat net, -2%, histoire de rappeler que changer des euros contre des dollars en ce moment, c’est comme tenter de remplir une baignoire avec une passoire», ironise le financier. Grand bien lui fasse, Axa garde la tête froide et déroule sa promesse marketing : Unlock the Future (déverrouillez l’avenir). Spoiler. : pour l’instant, on a surtout unlocké la volatilité (la volatilité s’est envolée sur l’action Axa), ajoute toutefois le Loup de Zurich.
Que dit l’analyse financière sur le potentiel en Bourse des actions Axa ?
Le dividende sur l’action Axa ? Toujours aussi juteux : 2,15 euros le ticket (soit un rendement annuel en Bourse de presque 6%), un rendement qui «défie toute assurance vie vendue au comptoir de province» et est supérieur à l’inflation, c’est «le jackpot pour les chasseurs de rendement», fait valoir James D. Touati. Pas de révolution du côté du leadership européen, Axa s’installe, «distribue la soupe et regarde la tempête passer, en croisant les doigts pour que la prochaine inondation ne lui coûte pas trop cher», ajoute le consultant basé en Suisse.
Quelles sont les nouvelles du front ? Au premier semestre, les primes encaissées par Axa ont progressé de 7%, mais le résultat net est en mode récession (-2%). Merci les effets de change ! Et Axa s’est offert la moitié de l’italien Prima, «histoire de montrer qu’on sait encore jouer offensif», relève le Loup de Zurich. Axa promet à ses actionnaires 6 à 8% de croissance annuelle sur le résultat opérationnel jusqu'en 2026, «comme si on bossait chez Disney», ironise l’expert.
Unlock the Future, version Axa : le digital est partout, les opportunités seront «là où ça pousse encore, avec un greenwashing (ou éco-blanchiment : du marketing basé sur des arguments écologiques, NDLR) bien huilé pour les investisseurs ESG (c’est-à-dire respectueux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, NDLR)», note James D. Touati. Et d’après l’analyse financière de Morningstar, de Jefferies, de Barclays et de Berenberg, l’action Axa n’est pas très chère et reste donc abordable pour un investisseur en actions, qui est incité par ces courtiers à acheter la valeur (du seul point de vue des solides fondamentaux). Mais les risques «demeurent, entre des taux d’intérêt au taquet, une régulation qui serre la vis et Mère Nature qui menace à chaque bulletin météo», met en garde le financier.
Que dit l’analyse technique sur les perspectives de l’action Axa en Bourse ?
A l’aune de l'analyse technique, le graphique de l'évolution du cours de Bourse d’Axa est peu engageant. «Le MACD (outil mathématique très utilisé en analyse technique, NDLR) est dans le rouge, et les vendeurs sont aux aguets. Bref, ça sent plus la brume matinale que l’été indien», relève le Loup de Zurich. Le cours de Bourse d’Axa flotte entre 38,40 et 43,60 euros. Un range (intervalle de fluctuation des cours) "premium", mais la volatilité a refait surface depuis l’été, «plus nerveuse qu’un taureau devant un drapeau rouge», ironise le consultant.
L’action Axa est sur des supports (des niveaux de cours qui font office de soutien, d’un point de vue graphique) solides, oui, mais l’ambiance n’est pas à la fête. Les signaux de l’analyse technique «font la moue, même si en fond de court, Axa tient sa ligne, façon Nadal à Roland : essoufflé mais tenace», indique l’expert. On surveille le RSI et le stochastique (deux indicateurs mathématiques phares de l’analyse technique), qui sont haussiers, mais attention au "fanion baissier" (une configuration classique de l’analyse technique : si le cours de Bourse devait s’extraire par le bas du triangle jaune dessiné sur l’analyse technique ci-après, un signal négatif serait envoyé, selon l’analyse technique) «en gestation», met en garde le Loup de Zurich.
Faut-il acheter les actions Axa ou vaut-il mieux rester prudent et attendre encore un peu ?
Moralité : Axa en 2025, c’est «le bon élève à la cravate repassée, qui distribue des dividendes à fort rendement et résiste au chaos ambiant. Pour les investisseurs en actions qui aiment dormir tranquille et toucher leur dividende, c’est banco, mais gare à la prochaine secousse en Bourse sur les actions du géant de l’assurance du CAC 40, parce qu’ici, le marché actions ne pardonne pas les têtes en l’air», avertit James D. Touati. L’analyse technique sera donc à surveiller de très près ce mois-ci.
Les lecteurs de Momentum, la lettre d’investissement premium quotidienne de Capital sur la Bourse, ont pu réaliser des gains massifs en Bourse depuis quelques années sur les actions Axa, achetées et revendues à plusieurs reprises à de bons timings. A moyen et long termes, les perspectives d’Axa restent favorables, l’assureur du CAC 40 ayant de nombreux atouts à faire valoir, au sein d’un secteur de l’assurance qui profite entre autres des apports de l’intelligence artificielle.
Mais à plus court terme, le message de l’analyse technique est plus nuancé et la prudence est de mise. Quel potentiel en Bourse pour l’action Axa ? Quels objectifs de cours ? Que disent l’analyse technique et financière ? Découvrez dans Momentum notre prochaine anticipation sur les actions Axa, ainsi que notre analyse technique et financière du CAC 40 et de nombreuses actions de l'indice de la Bourse de Paris. Notre sélection d’actions en Bourse a progressé plus vite que le CAC 40 ces dernières années. En choisissant un abonnement annuel, 5 mois sont offerts. Pour en profiter, il suffit de cliquer sur le lien ci-après.
