
Le géant américain du commerce en ligne Amazon a annoncé ce mardi 28 octobre la suppression de 14 000 postes, sans préciser dans quelle partie du monde mais en parlant d'une «réduction globale». «Les réductions que nous annonçons aujourd'hui s'inscrivent dans la continuité (des) efforts pour devenir plus fort encore, en particulier davantage la bureaucratie, en supprimant des niveaux et en réaffectant des ressources», écrit Beth Galetti, vice-présidente en charge des ressources humaines et de la technologie, dans une déclaration publiée sur le site d'Amazon.
«Cela impliquera des réductions dans certains domaines et des recrutements dans d'autres, mais cela se traduira par une réduction globale d'environ 14 000 postes» dans les bureaux d'Amazon, a-t-elle poursuivi. Pourquoi une telle décision ? L’entreprise avance une crainte sur la main-d’œuvre ouvrière et un marché du travail morose outre-Atlantique. Surtout, l’essor de l’intelligence artificielle aurait de nombreuses conséquences.
Déjà 27 000 emplois supprimés en 2023
Déjà au mois de juin dernier, le PDG d’Amazon, Andy Jassy, avait laissé entendre dans un article sur son blog destiné aux salariés que les gains d’efficacité liés à l’IA permettraient à terme de réduire la main-d’œuvre nécessaire à l’entreprise. Avec 670 milliards de dollars de chiffre d’affaires, le géant du e-commerce est le deuxième employeur des Etats-Unis. D’après les informations de Reuters, les principaux secteurs touchés seraient les ressources humaines, la logistique, le cloud, les appareils et services ou encore les opérations.
Ce n’est pas la première fois qu’Amazon procède à des licenciements. En 2023 déjà, la firme de Seattle avait supprimé 27 000 emplois dans son service des ressources humaines, mais également dans d’autres divisions comme Amazon Stores ou Amazon Web Services. Pas d’intelligence artificielle dans le viseur à l’époque, mais des perspectives économiques mondiales détériorées. Cette annonce n’est finalement pas une surprise aux Etats-Unis où le marché du travail dans la tech montre des signes de faiblesse depuis quelques mois, notamment chez les jeunes.
L’IA générative est présentée comme potentielle successeure aux humains afin de réduire les coûts, gagner en productivité et accroître l’automatisation. Cette potentielle suppression de postes intervient également avant l’annonce des résultats trimestriels du groupe prévus jeudi 30 octobre.


















