
Le 18 mars dernier, Emmanuel Macron a annoncé vouloir augmenter les commandes de Rafale auprès de Dassault Aviation dans le cadre du réarmement national. Et ça tombe bien : Dassault est prêt. C'est ce qu'a assuré son PDG, Eric Trappier, le 21 mars sur CNews : «L'économie de guerre ayant été renforcée il y a déjà quelques temps, on a anticipé». Et de détailler : «Nous étions à un avion livré par mois en 2020, nous en avons livré 21 en 2024 et nous sommes déjà à cadence 3 dans nos usines amont». Comprendre : les usines de Dassault, en Gironde, ont augmenté la cadence au point d'être en mesure de livrer trois avions par mois.
Eric Trappier voit même encore plus loin : «On est en train de passer à cadence 4 dans les deux ans qui viennent et j'étudie le passage à cadence 5 si besoin était» - cinq avions par mois, donc. Dassault, par la voix de son PDG, exclut cependant l'éventuelle construction d'une nouvelle usine pour répondre à la demande : «Mérignac reste le lieu» de production principal mais Eric Trappier prévoit que davantage d'avions «passent dans le hangar Rafale» girondin.
Les pièces maîtresses de l'armée de l'air française
Les Rafale sont les pièces maîtresses de l'armée de l'air française. L'usine de Mérignac est chargée du montage mais aussi des essais au sol et en vol. Pas moins de 30 000 pièces et 25 kilomètres de câbles sont nécessaires à la fabrication d'un avion Rafale, dont le coût est de 70 à 100 millions d’euros. Hormis Dassault, d'autres entreprises entrent dans la fabrication de cet engin de pointe, environ 400 en tout, dont Thales en charge des dérives ou encore Safran pour la production des moteurs. Dassault emploie actuellement 3000 salariés à la fabrication des Rafale. Un chiffre qui pourrait être revu à la hausse pour permettre une augmentation de la cadence.















