C’est une mésaventure à laquelle peuvent être confrontés les touristes en visite à Paris. Alors qu’il envisageait de se rendre à la gare du Nord depuis la place de Clichy, Luc, un touriste belge, décide d’emprunter le bus. Une fois à bord, le retraité présente son passe sur lequel se trouvait un ticket de métro acheté pour 2,50 euros, mais remarque qu'un signal rouge est allumé. Le chauffeur ne lui disant rien, le touriste s’installe en pensant être en règle. Sauf que, voilà, une fois l’arrêt suivant arrivé, des contrôleurs montent à bord du bus pour procéder à des contrôles des titres de transport, puis l’ont verbalisé, rapporte le Parisien.

Et cause, un ticket qui n’était pas le bon. En effet, le retraité avait chargé sur son passe plusieurs tickets «Métro-Train-RER» (2,50 euros) au lieu de tickets «Bus-Tram» (2 euros). Bien qu’il ait tenu à démontrer sa bonne foi aux agents et même proposé de descendre à l’arrêt d’après, qu’importe, le touriste belge n’a pas pu échapper à la contravention. «Le contrôleur m’a répondu "vous avez commencé à consommer, vous ne pouvez échapper à la situation de contravention"», explique-t-il. Dans l’impossibilité de payer l’amende sur place de 60 euros, l’amende s’est finalement avérée pour le moins salée, puisque son montant a atteint 120 euros.

Une nouvelle politique tarifaire depuis janvier 2025

Depuis janvier 2025, une nouvelle tarification uniformisée dans les transports franciliens vise en effet à réduire les «barrières financières à l’usage des transports». Si ces nouvelles règles sont clairement expliquées sur le site de la RATP ainsi qu’aux abords des automates dans le métro, reste que cette réglementation, bien que traduite en anglais et en espagnol, peut s’avérer difficile à comprendre pour les usagers occasionnels des transports en commun parisiens. «J’ai vu quatre femmes étrangères se faire contrôler dans le tram. Elles avaient des passes Navigo mais avec des tickets de métro et non de tram. Ça peut être compliqué pour les étrangers de faire la différence», explique une Parisienne qui évoque une situation ubuesque face à la décision du contrôleur qui voulait leur mettre quatre amendes pour un total de 200 euros. «C’est quand même une aberration sachant que le ticket de métro qu’elles lui ont présenté coûte plus cher que celui qu’elles auraient dû acheter», note-t-elle.

Autre source d’incompréhension pour les touristes : les correspondances ne sont pas possibles sur le réseau de transport de la RATP avec un même ticket, alors que cela est possible dans d’autres villes comme à Lyon ou à Rennes. «On peut utiliser le même billet pendant une heure, donc je me suis fait avoir», explique une Bretonne en visite à Paris qui a eu la mésaventure de se faire verbaliser. Et d’ajouter : «Je pense que ce n’est pas assez explicite pour des personnes qui ne sont pas de la région.»