
Sommaire
- Qu’est-ce que le seuil de pauvreté ?
- Comment est évalué le seuil de pauvreté en Europe et en Amérique du Nord ?
- Quel est le montant du seuil de pauvreté en France ?
- Comment savoir si l’on est sous le seuil de pauvreté ?
- Combien de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France en 2025 ?
- Comment calculer le seuil de pauvreté journalier d’une famille ?
- Qui sont les personnes les plus touchées par la pauvreté en France ?
- Quel est le seuil de pauvreté pour un retraité ?
- Quelles sont les causes de la pauvreté en France ?
- Quelles sont les conséquences de l’inflation sur le seuil de pauvreté ?
- Quelle différence entre pauvreté et précarité en France ?
- Comment a évolué le seuil de pauvreté en France ?
- Quel est le seuil de pauvreté dans les autres pays d’Europe ?
- Quel est le seuil de pauvreté dans les autres pays du monde ?
Qu’est-ce que le seuil de pauvreté ?
Niveau de vie médian et définition de l’INSEE
Selon l’INSEE, un individu est considéré comme pauvre si les revenus dont il dispose sont inférieurs à 60 % du niveau de vie médian de la population. Ce niveau de vie médian est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. Il est mesuré après impôts et prestations sociales.
Le seuil de pauvreté ne reflète pas uniquement l’insuffisance de revenus, mais aussi une atteinte au bien-être, puisqu’il mesure la capacité à satisfaire les besoins essentiels et à participer à la vie sociale.
Seuil d’extrême pauvreté
L’INSEE et d’autres organismes distinguent également la pauvreté « sévère » ou « extrême ». On parle ainsi parfois de pauvreté monétaire sévère pour les individus dont le niveau de vie est inférieur à 50 % du niveau de vie médian.
En complément, l’INSEE utilise aussi la notion de privation matérielle et sociale : une personne est en « grande pauvreté » si elle cumule une pauvreté monétaire sévère et une privation sociale ou matérielle importante (ne pas pouvoir s’offrir certains biens ou services essentiels).
Comment est évalué le seuil de pauvreté en Europe et en Amérique du Nord ?
En Europe : une pauvreté mesurée de manière relative
En Europe, le seuil de pauvreté est, lui aussi, fixé à 60 % du niveau de vie médian. Tout comme la France, la pauvreté monétaire est mesurée de manière relative, c’est-à-dire par rapport au niveau de vie de la population. L’INSEE suit cette méthode, de même qu’Eurostat. Cette approche met donc en évidence les inégalités internes à chaque société.
Aux États-Unis et au Canada : une pauvreté mesurée de manière absolue
Aux États-Unis ou au Canada, le seuil de pauvreté est mesuré de manière absolue : on fixe un seuil monétaire fixe qui vise à couvrir les besoins essentiels (nourriture, logement, vêtements…). Cette méthode mesure plus directement la capacité d’une personne à satisfaire ses besoins fondamentaux, indépendamment du niveau de richesse général de la population.
Quel est le montant du seuil de pauvreté en France ?
1 288 euros par mois, selon les derniers chiffres de l’INSEE
Les données 2025 ne sont pas encore disponibles, mais les dernières informations, qui datent de 2023, fixent le seuil de pauvreté à 1 288 euros/mois pour une personne seule. L’intensité de la pauvreté, c’est-à-dire l’écart relatif entre le niveau de vie médian des personnes pauvres et le seuil de pauvreté, est mesurée à 19,2 % en 2023.
Seuil en euros pour un couple
Le seuil de pauvreté mensuel est calculé en fonction des unités de consommation. En 2023, il s’établissait à 1 288 euros par mois pour une personne seule, ce qui correspond à environ 1 932 euros pour le seuil de pauvreté d’un couple sans enfant. Cette référence en euros pour un couple permet de mieux comprendre son impact sur les ménages.
Comparaison avec les données précédentes
En 2022, le seuil de pauvreté (60 % du niveau de vie médian) pour une personne seule était de 1 216 euros/mois. Le taux de pauvreté était de 14,4 %, soit environ 9,1 millions de personnes en dessous du seuil. Enfin, l’intensité de la pauvreté était de l’ordre de 19,3 %. On constate donc on certaine hausse en France.
Comment savoir si l’on est sous le seuil de pauvreté ?
Pour savoir si l’on est sous le seuil de pauvreté, il faut comparer son niveau de vie au seuil officiel défini par l’INSEE (ou par Eurostat au niveau européen). Voici la marche à suivre :
- Calculer son revenu disponible : il s’agit du revenu total du ménage (salaires, pensions, allocations, prestations sociales, etc.), moins les impôts directs et cotisations sociales. C’est le revenu réellement utilisable pour consommer.
- Prendre en compte la taille du ménage (unités de consommation) : l’INSEE utilise une échelle pour ajuster le revenu en fonction du nombre de personnes.
- Diviser le revenu disponible par le nombre d’unités de consommation : cela donne le niveau de vie individuel (ajusté à la taille du ménage).
- Comparer au seuil de pauvreté : on est considéré « pauvre » si son niveau de vie par unité de consommation est inférieur à 60 % du niveau de vie médian.
Combien de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France en 2025 ?
Près de 10 millions de pauvres en France
En 2023, le taux de pauvreté est de 15,4 % en France métropolitaine, ce qui correspond à environ 9,8 millions de personnes vivant sous ce seuil. L’INSEE souligne que la pauvreté touche de manière inégale les jeunes adultes, les familles monoparentales et certains ménages locataires, qui sont plus exposés.
Une pauvreté qui s’intensifie
Au-delà du simple taux, l’intensité de la pauvreté reste élevée, autour de 19 % : les personnes pauvres ne sont pas seulement en dessous du seuil, mais elles en sont relativement éloignées, traduisant une plus grande fragilité économique. L’évolution récente montre une aggravation, marquant l’impact de l’inflation et de la hausse du niveau de vie médian.
Comment calculer le seuil de pauvreté journalier d’une famille ?
Un calcul qui suit les règles des unités de consommation (UC)
L’indice de pauvreté d’une famille ne s’établit pas en multipliant le seuil de pauvreté par le nombre de personnes la constituant. Pour calculer ce seuil, l’INSEE utilise la règle des unités de consommation (UC), on affecte :
- un UC au premier adulte ;
- 0,5 aux autres personnes âgées de plus de 14 ans ;
- 0,3 aux enfants de moins de 14 ans.
Une unité de consommation est obtenue en découpant la masse des revenus d’un agent économique selon un système de parts. Une part entière est égale à une unité de consommation. Mais, toutes les parts n’ont pas la même taille, car les dépenses n’augmentent pas proportionnellement au nombre de personnes d’un foyer.
Exemple de calcul du taux de pauvreté journalier pour une famille de deux enfants
En 2023, le seuil de pauvreté est fixé à 1 288 euros par mois pour une personne seule, soit environ 42 euros/jour. À partir de ce montant, pour une famille avec deux enfants (un de plus de 14 ans, un de moins de 14 ans), on ajuste selon les UC : UC = 1 (adulte) + 0,5 (adolescent) + 0,3 (enfant) + 1 (autre adulte) = 2,8 UC. Résultats :
- Seuil mensuel = 1 288 × 2,8 ≈ 3 606 euros/mois.
- Seuil journalier ≈ 118 euros/jour.
Qui sont les personnes les plus touchées par la pauvreté en France ?
Sont définies comme pauvres en condition de vie, les personnes qui cumulent un certain nombre de privations : restrictions de consommation, retards de paiements, difficultés de logement, etc.
Principe des dépenses contraintes
Les dépenses contraintes (logement, énergie, eau, etc.) représentent un poids considérable dans le budget des ménages sous le seuil de pauvreté : elles absorbent 56 % des ressources. Le Secours catholique indique que la moitié des personnes qu’il accueille disposent d’un reste pour vivre inférieur à neuf euros par jour, une fois ces dépenses contraintes déduites.
Chômeurs
Les personnes sans emploi sont parmi les plus exposées. Actuellement, le taux de pauvreté atteint 36,1 % pour les chômeurs. Cela s’explique par la faiblesse des revenus de remplacement, en particulier pour les chômeurs de longue durée dont les droits à indemnisation sont épuisés. Surtout que l’instabilité professionnelle rend difficile la constitution d’une épargne de précaution.
Travailleurs indépendants
Parmi les personnes en activité, les travailleurs indépendants sont plus vulnérables que les salariés. Aujourd’hui, 19,2 % des travailleurs indépendants vivent sous le seuil de pauvreté. Ce chiffre est nettement plus élevé que celui des salariés pauvres (6,6 %) pour la même période.
Familles monoparentales
Les familles monoparentales sont particulièrement touchées : en 2023, leur taux de pauvreté est de 34,3 %. Cette situation affecte aussi fortement les enfants : le taux de pauvreté chez les moins de 18 ans atteint 21,9 %. Une autre étude (données 2022) indiquait 31,4 % pour les familles monoparentales. Les chiffres sont donc en hausse.
Immigrés
Les immigrés sont surreprésentés parmi les personnes pauvres : 32,2 % des immigrés vivent sous le seuil de pauvreté, taux qui s’élève à 37,7 % pour les personnes d’origine africaine. Plus généralement, des données plus anciennes montrent que 31,5 % des immigrés vivaient en dessous du seuil de pauvreté, contre 11,1 % pour les personnes sans ascendance migratoire.
Quel est le seuil de pauvreté pour un retraité ?
Des retraités moins pauvres que la population
Les retraités sont statistiquement moins exposés à la pauvreté que certaines autres catégories, mais certains retraités modestes restent vulnérables : en 2023, le taux de pauvreté parmi les retraités vivant à domicile était de 11,1 %, contre 15,4 % pour l’ensemble de la population.
Mais avec une grande disparité
Les retraités ayant eu des carrières longues et stables disposent souvent de pensions plus confortables. En revanche, ceux ayant connu des parcours professionnels hachés, des emplois précaires ou des périodes d’inactivité (notamment les femmes) se retrouvent plus sous ce seuil. Les personnes âgées locataires sont aussi plus exposées.
Quelles sont les causes de la pauvreté en France ?
Le seuil de pauvreté mensuel ne touche pas de la même manière toutes les catégories de population. Les données montrent qu’il varie selon le statut d’activité : les chômeurs et les travailleurs précaires sont beaucoup plus concernés que les salariés stables ou les retraités.
Le rétrécissement des droits et la complexité d’accès aux prestations sociales
Selon le rapport 2024 du Secours Catholique « État de la pauvreté », la principale source de revenus des personnes pauvres est les prestations sociales. Le rétrécissement des droits et la complexité d’accès expliquent en partie le niveau de pauvreté en France. L’association note en particulier le durcissement des critères d’éligibilité, concernant les APL, le RSA, etc.
De plus, la dématérialisation des démarches administratives et la réduction des services publics empêchent bon nombre de personnes éligibles de bénéficier des aides sociales. Le non-recours au RSA s’élève à 36 %.
La crise sanitaire
Selon le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), la crise sanitaire a fait basculer certains Français sous le seuil de pauvreté. D’après le CNLE, le premier confinement a notamment conduit à une augmentation de 45 % des personnes aidées par le Secours populaire.
Le chômage et la précarité de l’emploi
Malgré des chiffres du taux de chômage stables, de nombreux emplois restent précaires, notamment dans les secteurs du commerce et des services. Les contrats à durée déterminée (CDD) et les temps partiels subis maintiennent une part importante de la population dans une insécurité économique.
La hausse des prix et le coût de la vie
L’inflation, bien que ralentie en 2025, pèse lourdement sur le budget des ménages modestes. Les dépenses contraintes, telles que le logement, l’énergie et les transports, absorbent une part croissante de leurs revenus. Cette situation réduit fortement leur reste à vivre et accentue le risque de basculer sous le seuil de pauvreté.
Les inégalités de logement
Le coût élevé du logement, notamment dans les grandes villes, fragilise particulièrement les ménages modestes. Les loyers absorbent une part disproportionnée des revenus, ce qui accroît la pauvreté dite « après logement ». La précarité énergétique (incapacité à chauffer son logement correctement) renforce aussi cette vulnérabilité.
La pauvreté intergénérationnelle
Les enfants issus de familles pauvres ont statistiquement plus de risques de rester dans la pauvreté une fois adultes, du fait d’un cumul de handicaps : conditions de logement difficiles, accès limité aux loisirs et à la culture, difficultés scolaires, moins de réseaux sociaux ou professionnels.
Les discriminations
L’origine, le genre ou le handicap peuvent limiter l’accès à l’emploi et aux ressources, ce qui augmente le risque de pauvreté. Par exemple, les immigrés (notamment nés hors d’Europe) et les familles monoparentales, souvent gérées par des femmes, sont particulièrement touchés. Ces inégalités structurelles freinent la mobilité sociale et entretiennent un cercle vicieux d’exclusion.
Quelles sont les conséquences de l’inflation sur le seuil de pauvreté ?
Une hausse des prix qui pèse sur les ménages modestes
L’inflation a entraîné une flambée des prix, y compris pour les denrées de première nécessité (alimentation, énergie, carburants). Entre 2022 et 2023, les prix alimentaires ont connu une hausse particulièrement marquée, alors que le pouvoir d’achat des ménages modestes n’a pas progressé au même rythme.
Des revenus insuffisamment indexés
Les salaires et les prestations sociales (RSA, allocations, APL…) n’ont été revalorisés qu’en partie, souvent avec retard, ce qui n’a pas suffi à compenser la hausse du coût de la vie. Les minima sociaux restent ainsi largement en dessous du seuil de pauvreté, ce qui accentue les écarts.
Un impact direct sur le seuil de pauvreté
Le seuil de pauvreté étant fixé à 60 % du niveau de vie médian, il augmente lorsque le revenu médian progresse. Avec l’inflation, ce seuil s’est mécaniquement rehaussé : il est passé de 1 216 euros par mois en 2022 à 1 288 euros par mois en 2023 pour une personne seule. Ce relèvement place davantage de ménages sous le seuil statistique de pauvreté.
Un basculement accru des ménages fragiles
Chaque phase inflationniste entraîne une fragilisation des budgets : les dépenses contraintes (logement, énergie, transports) absorbent une part croissante des revenus. De nombreux ménages dont le niveau de vie se situait juste au-dessus du seuil de pauvreté se retrouvent ainsi basculer en dessous, augmentant le nombre de personnes considérées comme pauvres.
Quelle différence entre pauvreté et précarité en France ?
Pauvreté : une situation mesurée et durable
La pauvreté correspond à un état quantifiable et relativement durable. En France, elle est mesurée par l’INSEE en termes de pauvreté monétaire et peut aussi être définie en termes de privation matérielle et sociale. Elle désigne donc une situation structurelle, inscrite dans la durée et statistiquement mesurable.
Précarité : une situation d’instabilité et de vulnérabilité
La précarité, en revanche, renvoie à une situation plus large et qualitative : elle désigne une fragilité ou une instabilité qui expose au risque de pauvreté sans nécessairement impliquer que la personne est déjà pauvre. Elle peut concerner l’emploi (contrats courts), le logement (hébergement instable ou trop cher), la santé ou encore les droits sociaux.
Une personne précaire n’est pas forcément pauvre au sens statistique, mais elle vit dans une situation d’insécurité qui peut rapidement la faire basculer dans la pauvreté.
Comment a évolué le seuil de pauvreté en France ?
La hausse liée à la crise financière de 2008
Depuis le milieu des années 2000, le seuil de pauvreté a suivi une trajectoire influencée par les grands événements économiques. Après une période de relative stabilité au début des années 2000, la crise financière de 2008 a marqué un tournant. La hausse du chômage et la précarisation de l’emploi ont entraîné une augmentation du taux de pauvreté.
À cette époque, le seuil de pauvreté mensuel (à 60 % du revenu médian) s’élevait autour de 950 euros par mois pour une personne seule, mais une part croissante de la population n’atteignait plus ce niveau de ressources.
Une tendance à la baisse relative dans les années 2010
Entre 2010 et 2018, on observe une tendance à la baisse relative. Le seuil continuait d’augmenter en raison de la progression du revenu médian, mais moins de ménages basculaient en dessous. Cette amélioration s’explique notamment par une reprise progressive de l’emploi, des politiques sociales de soutien et une inflation relativement faible sur la période.
La stabilisation avant la crise sanitaire
À partir de 2018 jusqu’à 2020, le seuil de pauvreté s’est établi autour de 1 050 à 1 100 euros par mois pour une personne seule. La situation semblait relativement stabilisée, avec un taux de pauvreté oscillant entre 13,6 % et 14,8 %. Mais cette apparente stabilité cachait des vulnérabilités : de nombreux ménages vivaient exposés à la moindre variation économique.
L’impact de la crise sanitaire (2020-2021)
La crise sanitaire du Covid-19 a bouleversé cette dynamique. Même si des dispositifs exceptionnels ont permis d’amortir le choc, une partie de la population, notamment les jeunes, les indépendants et les travailleurs précaires, a vu son niveau de vie baisser.
Une progression nette avec l’inflation récente (2022-2023)
Depuis 2022-2023, l’inflation a profondément modifié la donne. La hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation et du logement a fait grimper le revenu médian, ce qui a mécaniquement relevé le seuil de pauvreté. En parallèle, le taux de pauvreté a connu une hausse notable, atteignant 15,4 %.
Une incertitude pour l’avenir (2024-2025)
En 2024-2025, même si l’inflation ralentit, son impact reste durable sur le pouvoir d’achat des ménages modestes. Le seuil de pauvreté devrait continuer à progresser, mais l’évolution du taux dépendra fortement des politiques publiques. La tendance actuelle montre que la pauvreté reste structurellement élevée, et qu’elle touche désormais les classes moyennes.
Quel est le seuil de pauvreté dans les autres pays d’Europe ?
Le niveau de pauvreté en Europe
Selon Eurostat, 16,2 % de la population de l’Union européenne était « à risque de pauvreté » en 2023. En 2024, environ 94,6 millions de personnes dans l’Union européenne (21 % de la population) étaient concernées par le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (au moins un des critères : pauvreté monétaire, privation matérielle sévère ou faible intensité de travail).
Des écarts très importants d’un pays à l’autre
Les écarts entre pays de l’Union européenne sont très importants : certains d’Europe centrale et du Nord présentent des taux de pauvreté faible (10-15 %), tandis que d’autres d’Europe méridionale ou orientale affichent des taux bien plus élevés (20-30 % ou plus). La France fait partie des pays ayant des taux relativement modérés.
Seuil de pauvreté en Belgique
Selon les données récentes (2025) de Statbel, pour une personne isolée, le seuil de pauvreté est fixé à 1 520 euros/mois nets. Pour un ménage de deux adultes et deux enfants, le seuil est de 3 191 euros/mois nets. En 2024, environ 11,5 % de la population belge dispose d’un revenu inférieur à ce seuil de pauvreté pour une personne seule.
Seuil de pauvreté en Suisse
En 2023, le taux de pauvreté en termes de revenu était de 8,1 % de la population. Pour une personne seule, le seuil de pauvreté (revenu maximum pour être considéré comme « pauvre ») est situé à 2 315 francs suisses/mois. Pour un ménage de deux adultes et deux enfants, ce seuil atteint 4 051 francs par mois.
Le minimum vital social défini par la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) sert de référence dans certains cantons ou contextes pour définir un seuil minimal de ressources, mais il varie selon les cantons, les charges de logement, etc.
Quel est le seuil de pauvreté dans les autres pays du monde ?
Pour les pays à faibles et moyens revenus, on utilise souvent des seuils de pauvreté absolus pour permettre des comparaisons internationales.
Nouveau seuil international
En juin 2025, la Banque mondiale a ajusté le seuil de pauvreté extrême dans le monde à 3,00 US dollars/jour (en parité de pouvoir d’achat, PPP) — remplaçant l’ancienne ligne de 2,15 US dollars/jour. Ce nouveau seuil mondial signifie qu’une personne vivant avec moins de 3,00 US dollars/jour (en PPP) est considérée comme vivant en extrême pauvreté.
Autres seuils mondiaux (pays à revenu intermédiaire)
La Banque mondiale utilise deux autres seuils pour les pays à revenu intermédiaire : 4,20 US dollars/jour et 8,30 US dollars/jour (en PPP) selon le niveau de développement du pays dans le monde. Sur la base des anciens seuils (avant révision), on estimait que près de 700 millions de personnes (≈ 8,5 % de la population mondiale) vivaient en extrême pauvreté.
En élargissant le seuil à 6,85 US dollars/jour (ancien seuil pour les pays à revenu intermédiaire élevé), la Banque mondiale obtenait près de la moitié de la population du monde entier sous ce seuil.
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